S. m. (Histoire ancienne et moderne) vêtement fait de poils de chèvre ou de bouc, dont l'usage est venu des anciens Ciliciens qui portaient de ces sortes de robes, particulièrement les soldats et les matelots.
ou CHAHBAN ou CHAVAN, (Histoire ancienne et moderne) c'était chez les anciens arabes le nom du troisième mois de leur année, celui qui répondait à notre mois de Mai ; le même terme est encore d'usage parmi les Orientaux mahométants. La Lune de chabban est une des trois pendant lesquelles les mosquées sont ouvertes pour le temgid ou la prière de minuit. Voyez TEMGID.
crypta, s. m. (Histoire ancienne et moderne) espèce de voute souterraine, construite principalement sous une église, et destinée à la sépulture de quelques familles ou personnes particulières. Voyez TOMBE.
Ce mot se dit en latin crypta, qui est formé du grec , abscondo, je cache ; d'où est venu le mot , crypta.
Saint-Ciampini, dans la description qu'il nous a donnée des dehors du vatican, parle des caveaux ou catacombes de S. André, de S. Paul. Voyez CATACOMBE.
S. f. (Histoire ancienne et moderne) lisière de soie, de laine, de cuir ou d'autres matières, que l'on attache autour des reins. L'usage en est ancien. Chez les Juifs, Dieu ordonna au grand-prêtre d'en porter une. Les Juifs étaient ceints lorsqu'ils célébraient la pâque, suivant l'ordre qu'ils en avaient reçu. Dès ce temps la ceinture servait aussi de bourse. L'amplitude des habits grecs et romains en rendit l'usage nécessaire chez ces peuples. Ceux qui disputaient dans les jeux olympiques se ceignaient : mais vers la trente-quatrième olympiade la ceinture leur fut interdite, et ils se dépouillèrent pour courir. La défense de porter la ceinture fut quelquefois chez les anciens une tache d'ignominie et la punition de quelque faute ; d'où il s'ensuit que cette partie du vêtement marquait quelque dignité parmi eux. La ceinture n'était pas moins à l'usage des femmes que des hommes ; elles s'en servaient soit pour relever leurs robes, soit pour en fixer les plis. Il y avait de la grâce à soutenir à la hauteur de la main le lais du côté droit, ce qui laissait le bas de la jambe à découvert ; et une négligence outrée à n'avoir point de ceinture et à laisser tomber sa tunique : de-là les expressions latines discincti, altè cincti, pour désigner un homme indolent ou alerte. Mecène ayant témoigné peu d'inquiétude sur les derniers devoirs de la vie, persuadé que la nature prend soin elle-même de notre sépulture, Seneque dit de lui, altè cinctum dixisse putes, " vous croiriez que celui qui a dit ce mot, portait sa ceinture bien haut ". Gardez-vous, dit Sylla en parlant de César, d'un homme dont la ceinture est trop lâche. Il y avait chez les Celtes une ceinture qui servait pour ainsi dire de mesure publique de la taille parmi les hommes. Comme l'état veillait à ce qu'ils fussent alertes, il punissait ceux qui ne pouvaient la porter. L'usage des ceintures a été fort commun dans nos contrées ; mais les hommes ayant cessé de s'habiller en long, et pris le juste-au-corps et le manteau court, l'usage s'en est restreint peu-à-peu aux premiers magistrats, aux gens d'église, aux religieux et aux femmes ; encore les femmes n'en portent-elles presque plus aujourd'hui, que les paniers et les robes lâches sont devenues communes, malgré les ecclésiastiques, qui se recrièrent beaucoup contre cette mode, qui laissant aux femmes, à ce qu'ils croyaient, la liberté de cacher les suites de leurs fautes, prognostiquait un accroissement de dissolution. Nous avons jadis attaché, ainsi que les anciens, une marque d'infamie à la privation de la ceinture ; les banqueroutiers et autres débiteurs insolvables étaient contraints de la quitter. La raison de cet usage est que nos ancêtres attachant à leur ceinture une bourse, des clés, etc. la ceinture était un symbole d'état ou de condition, dont la privation de cette partie du vêtement indiquait qu'on était déchu. L'histoire rapporte que la veuve de Philippe I. duc de Bourgogne, renonça au droit qu'elle avait à sa succession, en quittant sa ceinture sur le tombeau du duc. Voyez INVESTITURE.
ou BEVERARIENS, sub. m. pl. (Histoire moderne et ancienne) bas officiers de la cour de Charlemagne. Quelques-uns prétendent que les bersariens étaient aussi les mêmes que ceux que les anciens appelaient bestiarii. Voyez BESTIARII. Et ils entendent par beverariens, ceux qui chassaient le castor.