S. m. terme d'église, pupitre sur lequel on met les livres d'église, et auprès duquel les chanteurs s'assemblent ; mais ce mot est principalement consacré au pupitre, qui est placé au milieu du chœur. Nos pères l'ont appelé leteri, lettri, létrin, du mot grec , dit Ducange, parce que c'était le lieu où on lisait l'évangile. Entre les beautés de détail dont est rempli le poème du lutrin de M. Despréaux, on doit compter celle de la description du lutrin même. Le poète, après avoir parlé du chœur de l'église, ajoute :
S. m. terme d'Eglise. Dans la plupart des églises cathédrales et collégiales, on nomme pointeur celui qui marque sur un registre les noms de ceux qui sont absens de tel ou tel office du chœur. Ce registre se nomme pointe, et l'action du pointeur, pointer. (D.J.)
S. m. terme d'Eglise ; c'est une espèce de banc d'église ou d'acoudoir un peu relevé ; au haut de cet acoudoir règne un petit ais en forme de pupitre, sur lequel on peut s'appuyer, mettre son chapelet et ses heures, et devant lequel on est debout ou à genoux. On prépare des priez-Dieu couverts de velours, avec des galons ou des crépines d'or aux grandes cérémonies, pour les personnes du premier ordre. Ce luxe peu sensé qui s'est établi dans les églises catholiques, consacrées à l'humiliation devant l'être suprême, a peut-être même en bonne politique, plus d'inconvénients que d'avantage. Quoi qu'il en sait, le mot de priez-Dieu se prend encore pour une sorte de petite chapelle dans une chambre d'un palais ou d'une maison devant laquelle on prie Dieu.
S. m. (terme d'Eglise) c'est le lieu où les ecclésiastiques vont prendre leurs habits sacerdotaux, leurs chapes, et les autres ornements avec lesquels ils célebrent l'office divin. Le mot revestiaire se dit aussi d'une certaine somme que chaque religieux prend dans certaines communautés pour son entretien d'habits, de linges etc. On estime généralement le revestiaire à cent, ou cent vingt livres par an. (D.J.)
S. m. terme d'Eglise ; officier ecclésiastique qui a le soin et la garde des vases et des ornements sacrés ; mais le premier sacristain dans l'église romaine, est celui de la chapelle du pape, dont l'office est annexé à l'ordre des hermites de S. Augustin. C'est ainsi qu'Alexandre VI. l'a ordonné par une bulle de l'an 1497, sans qu'il soit même nécessaire que ledit religieux soit dans la prélature. Cependant depuis longtemps le pape donne un évêché in partibus à celui auquel il confère cet office ; et quand même il ne serait point évêque, il peut porter le mantelet et la mosette à la manière des prélats de Rome. Ce sacristain prend le titre de préfet de la sacristie du pape. Il a en sa garde tous les ornements, les vases d'or, d'argent, et les reliquaires de cette sacristie. Il distribue aux cardinaux les messes qu'ils doivent célebrer solennellement, mais ce n'est que d'après l'aveu du premier cardinal prêtre, qui en est proprement le distributeur. Il dit tous les jours la messe aux cardinaux, et leur administre les sacrements ainsi qu'aux conclavistes. (D.J.)