S. m. (Histoire ecclésiastique d'Orient) ce mot, dit la Boulaye, signifie dans le Levant, une réjouissance qu'on célèbre par la mort de quelque animal, que l'on fait cuire tout entier pour le manger ensuite entre plusieurs convives. Mais on lit dans les mémoires des missions du Levant, tom. IV. p. 37. que le korban était autrefois un sacrifice d'usage parmi les Chrétiens orientaux, qui consistait à conduire avec pompe un mouton sur le parvis de l'église ; le prêtre sacrificateur bénissait du sel et le mettait dans le gosier de la victime ; il faisait ensuite quelques prières, après lesquelles il égorgeait le mouton. La victime étant égorgée, le sacrificateur s'en appropriait une bonne partie, et abandonnait le reste aux assistants, qui en faisaient un festin. Korban en hébreu signifie offrande, oblation, de karab, offrir. Dictionnaire de Trévoux.
S. m. (Histoire ecclésiastique d'Orient) c'est ainsi que les chrétiens orientaux nomment un baume sacré dont ils se servent, non-seulement dans l'administration du baptême, mais encore en diverses autres cérémonies religieuses. Ils regardent même la bénédiction prononcée sur le myron comme une bénédiction sacramentale. Parmi les œuvres de Grégoire de Marka, qui vivait au dixième siècle, et qui est un des pères de l'église arménienne, on lit une espèce d'homélie en l'honneur du myron. Vardanes ne parle pas du myron avec moins de vénération. " Nous voyons des yeux du corps, dit-il, dans l'Eucharistie du pain et du vin, et par les yeux de la foi, nous concevons le corps et le sang de Jesus-Christ : de même dans le myron nous ne voyons que de l'huile, mais par la foi nous y apercevons l'esprit de Dieu ". Au reste, la composition qu'on trouve dans l'histoire de l'église d'Alexandrie, écrite par Vansleb, ressemble beaucoup au kyphi décrit par Plutarque à la fin du traité d'Isis. Voyez M. de la Croze, Histoire du Christianisme des Indes. (D.J.)