(Histoire ecclésiastique) abbaye célèbre de Bénédictins, située dans le Mâconnais en Bourgogne sur la rivière de Grone, dans une petite ville à laquelle elle donne son nom, et qui a de long. 22. 8. et de lat. 46. 24. C'est le chef-lieu d'une congrégation de Bénédictins qu'on nomme l'ordre de la congrégation de Cluny.
S. m. (Histoire ecclésiastique) évêque employé par un autre à satisfaire pour lui aux fonctions de l'épiscopat. On dit qu'il y a encore en Allemagne de ces dignitaires.
S. m. (Histoire ecclésiastique) hérétiques ainsi nommés de leur chef Colarbase, qui vivait dans le IIe siècle de l'Eglise, et était lui-même disciple de l'hérésiarque Valentin. Aux dogmes et aux rêveries de son maître, Colarbase avait ajouté que la génération et la vie des hommes dépendaient des sept planètes ; que toute la perfection et la plénitude de la vérité était dans l'alphabet grec, et que pour cela Jesus-Christ était nommé alpha et omega. Baronius et Philastre ont confondu ce Colarbase avec un autre hérétique appelé Bassus ; mais S. Augustin, Théodoret, etc. les regardent comme deux personnages différents. Les Colarbasiens étaient une branche des Valentiniens. Voyez VALENTINIENS. S. Irenée, Tertullien, ont aussi parlé de Colarbase et de ses disciples. Dupin, biblioth. des aut. ecclés. M. Fleury, hist. ecclés. tome I. (G)
S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) frères mineurs ainsi appelés de la bienheureuse Colette de Corbie, dont ils embrassèrent la réforme au commencement du quinzième siècle. Ils conservèrent ce nom pendant deux cent ans, et ne le perdirent qu'à la réunion qui se fit de toutes les réformes de l'ordre de S. Français, en conséquence de la bulle que Léon X. donna en 1517.
S. m. pl. (Histoire ecclésiastique) hérétiques qui parurent dans l'Eglise au quatrième siècle ; ils furent ainsi appelés de Colluthus prêtre d'Alexandrie, qui scandalisé de la condescendance que saint Alexandre patriarche de cette ville eut dans les commencements pour Arius qu'il espérait ramener par la douceur, fit schisme, tint des assemblées séparées, et osa même ordonner des prêtres, sous prétexte que ce pouvoir lui était nécessaire pour s'opposer avec succès aux progrès de l'Arianisme : il ne s'en tint pas là, et l'irrégularité passa bien-tôt de sa conduite dans ses sentiments ; il prétendit que Dieu n'avait point créé les mécans, et qu'il n'était point l'auteur des maux qui nous affligent. Osius le fit condamner dans un concîle qu'il convoqua à Alexandrie en 319.