S. m. (Théologie rabbinique) les Masorethes étaient des gens dont la profession consistait à transcrire l'Ecriture, à faire des remarques de critique, et à enseigner à la lire comme il fallait. Cette espèce de critique qu'ils enseignaient, est ce que les Juifs appellent la masore.
Mais cet art et la tradition sur laquelle il était fondé, n'allait pas plus loin que la lecture de l'Ecriture-sainte et du texte hébreu. Il y avait une autre tradition pour l'interprétation de l'Ecriture.
S. m. (Théologie rabbinique) c'est, dit M. Simon, le nom que les Juifs donnent aux commentaires allégoriques sur l'Ecriture-sainte, et principalement sur le Pentateuque : ils le donnent même généralement à tous les commentaires allégoriques, car médraschim signifie allégorie. (D.J.)
S. m. (Théologie rabbinique) c'est ainsi que les Juifs appellent certains morceaux de parchemin écrits qu'ils mettent aux poteaux des portes de leurs maisons, prenant à la lettre ce qui est prescrit au Deuteronome, ch. VIe . 9. mais pour ne pas rendre les paroles de la loi, le sujet de la profanation de personne, les docteurs ont décidé qu'il fallait écrire ces paroles sur un parchemin. On prend donc un parchemin carré, préparé exprès, où l'on écrit d'une encre particulière, et d'un caractère carré, les versets 4, 5, 6, 7, 8, et 6 du chap. VIe du Deuteronome ; et après avoir laissé un petit espace, on ajoute ce qui se lit Deutéronome, chap. IIe . 13. jusqu'au . 20. Après cela on roule le parchemin, on le renferme dans un tuyau de roseau ou autre ; enfin on écrit à l'extrémité du tuyau le mot Saddaï, qui est un des noms de Dieu. On met de ces mezuzoth aux portes des maisons, des chambres, et autres lieux qui sont fréquentés ; on les attache aux battants de la porte au côté droit ; et toutes les fois qu'on entre dans la maison ou qu'on en sort, on touche cet endroit du bout du doigt, et on baise le doigt par dévotion. Le dictionnaire de Trévoux écrit mazuze, au-lieu de mezuzoth ; il ne devait pas commettre une faute si grossière. (D.J.)
LA, ou MISCHNA, s. f. (Théologie rabbinique) on ne dit point mischne en français, parce qu'on ne doit point altérer les noms propres. Code de Droit ecclésiastique et civil des Juifs. Ce terme signifie la répétition de la loi ou seconde loi. L'ouvrage est divisé en six parties ; la première roule sur les productions de la terre ; la seconde, règle l'observation des fêtes ; la troisième traite des femmes et des divers cas du mariage ; la quatrième, des procès qui naissent du commerce, du culte étranger et de l'idolatrie ; la cinquième dirige ce qui regarde les oblations et les sacrifices ; la sixième enfin a pour objet les diverses sortes de purifications.