S. m. en Architecture, on entend par ce nom les obliquittés ou angles saillans, qu'on ne peut éviter dans un mur de face ou mitoyen, à cause du coude que forment souvent les rues d'une ville ou d'un grand chemin, ou le terrain de son voisin avec le sien, par une suite des partages qui ont été faits avant l'acquisition. (P)

BIAIS, BIAISER, (Jardinage) c'est à l'art qu'il appartient de racheter les biais d'un jardin, qui forment des alignements irréguliers et des formes bizarres ; et c'est ce qu'on appelle sauver un biais.



Dans les pièces couvertes, comme sont les bosquets, une ligne droite que forme une palissade, redresse un biais qui se perd dans les carrés de bois.

Dans les lieux découverts, tels qu'un parterre, un boulingrin, le biais parait un peu plus ; mais il se sauve dans l'étendue, et on ne peut juger que par le plan, de l'irrégularité du terrain.

On rejette le biais sur les plates-bandes dans les petits jardins, en régularisant la pièce du milieu, et on redresse les plates bandes par un trait de buis ; des lisières de bois et de brossailles rachettent le biais des murs ; et les coudes des allées qui ne peuvent s'aligner, se corrigent par le moyen d'un berceau ou d'un banc placés à propos dans l'angle.

Pour rendre le biais plus tolérable d'un carré long dont deux côtés opposés sont inégaux, entrez par le petit côté, la perspective raccourcira le grand. (K)

BIAIS, (Manège) aller en biais, c'est-à-dire les épaules avant la croupe. Faire aller un cheval en biais. La leçon du biais au passager. Si les épaules sont avant la croupe, le cheval est en biais, et a la croupe un peu en-dehors. Mettre le cheval en biais tantôt à une main, et puis le pousser en avant ; tantôt à l'autre, et puis le pousser de même en-avant, et réitérer cela de main en main et en-avant, lui fait obéir la main et le talon, est une excellente leçon ; mais d'autant qu'il est mis en biais, il faut que les parties de devant aillent toujours avant celles de derrière. La manière de faire aller un cheval en biais ; de lui faire faire des courbettes en biais ; de le mettre au pas en biais, et en courbettes en biais, est fort détaillée dans Newcastle. Pour aller en biais, il faut aider aussi à toutes mains le cheval de la rêne de dehors, et soutenir, c'est-à-dire le tenir ferme, sans lui donner aucun temps : car le cheval le prend mieux qu'on ne peut le lui donner. Il faut aussi l'aider de la jambe de dehors ; c'est-à-dire, qu'il faut que la rêne et la jambe soient d'un même côté, et toujours en dehors. (V)