S. f. (Danse) Ce pas est consacré aux entrées de vents, de démons, et des esprits de feu ; il se forme en faisant du côté que l'on veut, une demi-pirouette sur les deux pieds. Une des jambes, en s'élevant, forme un tour de jambe en-dehors, et l'autre un tour de jambe en-dedans, presque dans le même temps. Le danseur retombe sur celle des deux jambes qui est partie la première, et forme cette demi-pirouette avec l'autre jambe qui reste en l'air. Voyez TOUR DE JAMBE.



Ce pas est composé de deux tours. Il est rare qu'on puisse faire ce tour également bien des deux côtés.

Le célèbre Dupré faisait la gargouillade très bien lorsqu'il dansait les démons ; mais il lui donnait une moindre élevation que celle qu'on lui donne à-présent : on l'a vue plus haute et de la plus parfaite prestesse dans le quatrième acte de Zoroastre.

Mlle Lyonnais qui y dansait le rôle de la Haine, et qui y figurait avec le Desespoir, est la première danseuse qui ait fait ce pas brillant et difficile.

Dans les autres genres nobles la gargouillade est toujours déplacée ; et fut-elle extrêmement bien faite, elle dépare un pas, quelque bien composé qu'il puisse être d'ailleurs.

Dans la danse comique on s'en sert avec succès, comme un pas qu'on tourne alors en gaieté ; au lieu qu'il ne sert qu'à peindre la terreur dans les entrées des démons, etc. (B)