Voici les principaux ouvrages de ces ciseleurs. Zopire grava les aréopages et le jugement d'Oreste sur deux coupes estimées HS. 12. c'est-à-dire douze grands sesterces. Les Bacchantes et les centaures ciselés sur des coupes étaient l'ouvrage d'Acragas, et on les gardait à Rhodes dans le temple de Bacchus. On conservait aussi dans le même temple le cupidon et le silène de Mys. Pytheas grava Diomède et Ulysse enlevant le palladium de Troie. Ces figures étaient ciselées sur une petite phiole avec une délicatesse achevée. Ledus gravait des combats et des gens armés. Stratonique représenta sur une coupe un satyre endormi, mais dans une attitude si naturelle, qu'il semblait que l'artiste n'avait fait qu'appliquer cette figure sur le vase. Mentor fit quatre coupes d'une ciselure admirable, mais qu'on ne voyait plus du temps de Pline. Acragas avait un talent particulier pour représenter sur des coupes toutes sortes de chasses. Pytheas grava sur deux petites aiguières toute une batterie de cuisine, avec les cuisiniers occupés à leur travail, d'une manière si vive et si parlante, que pour rendre cette pièce unique en son espèce, on ne permettait pas même d'en tirer aucune copie. (D.J.)
CISELEUR
- Détails
- Écrit par : Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie : Gravure
S. m. (Gravure antique sur métal) que les Latins appellent coelator, était parmi les anciens une sorte d'orfèvre qui travaillait à ciseler le métal avec le ciselet, le burin et le marteau, et qui y formait avec ces outils toutes sortes de fleurs et de figures agréables, et tout ce que l'adresse et la justesse de l'art prescrit. Ces sortes d'artistes étaient fort en vogue parmi les Grecs et les Romains. Pline, l. XXXIII. ch. XIIe fait mention des plus habiles ciseleurs, et de leurs meilleurs ouvrages. Il s'étonne de ce que plusieurs ont excellé à graver sur l'argent, et qu'il ne s'en était pas trouvé un seul pour ciseler sur l'or : Mirum, dit-il, in auro caelando inclaruisse neminem, argento multos. Ensuite il parle des plus célèbres ciseleurs, comme de Mentor, de Varron ; après ceux-là il met Acragas, Mys, et Boethus. Ensuite il parle de Calamis, d'Antipater, et de Stratonique. Il nomme encore Ariston et Eunice, tous deux de Mitylene ; Hécate, Possidonius d'Ephèse ; Ledus, Zopire. Il n'oublie pas le fameux Praxitele qui vivait vers le temps du grand Pompée. Voyez Saumaise sur cet endroit de Pline.
Voici les principaux ouvrages de ces ciseleurs. Zopire grava les aréopages et le jugement d'Oreste sur deux coupes estimées HS. 12. c'est-à-dire douze grands sesterces. Les Bacchantes et les centaures ciselés sur des coupes étaient l'ouvrage d'Acragas, et on les gardait à Rhodes dans le temple de Bacchus. On conservait aussi dans le même temple le cupidon et le silène de Mys. Pytheas grava Diomède et Ulysse enlevant le palladium de Troie. Ces figures étaient ciselées sur une petite phiole avec une délicatesse achevée. Ledus gravait des combats et des gens armés. Stratonique représenta sur une coupe un satyre endormi, mais dans une attitude si naturelle, qu'il semblait que l'artiste n'avait fait qu'appliquer cette figure sur le vase. Mentor fit quatre coupes d'une ciselure admirable, mais qu'on ne voyait plus du temps de Pline. Acragas avait un talent particulier pour représenter sur des coupes toutes sortes de chasses. Pytheas grava sur deux petites aiguières toute une batterie de cuisine, avec les cuisiniers occupés à leur travail, d'une manière si vive et si parlante, que pour rendre cette pièce unique en son espèce, on ne permettait pas même d'en tirer aucune copie. (D.J.)
Voici les principaux ouvrages de ces ciseleurs. Zopire grava les aréopages et le jugement d'Oreste sur deux coupes estimées HS. 12. c'est-à-dire douze grands sesterces. Les Bacchantes et les centaures ciselés sur des coupes étaient l'ouvrage d'Acragas, et on les gardait à Rhodes dans le temple de Bacchus. On conservait aussi dans le même temple le cupidon et le silène de Mys. Pytheas grava Diomède et Ulysse enlevant le palladium de Troie. Ces figures étaient ciselées sur une petite phiole avec une délicatesse achevée. Ledus gravait des combats et des gens armés. Stratonique représenta sur une coupe un satyre endormi, mais dans une attitude si naturelle, qu'il semblait que l'artiste n'avait fait qu'appliquer cette figure sur le vase. Mentor fit quatre coupes d'une ciselure admirable, mais qu'on ne voyait plus du temps de Pline. Acragas avait un talent particulier pour représenter sur des coupes toutes sortes de chasses. Pytheas grava sur deux petites aiguières toute une batterie de cuisine, avec les cuisiniers occupés à leur travail, d'une manière si vive et si parlante, que pour rendre cette pièce unique en son espèce, on ne permettait pas même d'en tirer aucune copie. (D.J.)
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