S. f. (Musique et Danse) ancienne espèce de danse dont l'air est lent, et se note ordinairement en triple de blanches avec deux reprises. (S)

La Courante est composée d'un temps, d'un pas, d'un balancement, et d'un coupé. On la danse à deux.

C'est par cette danse qu'on commençait les bals anciennement. Elle est purement française. Les menuets ont pris la place de cette danse, qu'on n'exécute presque plus.

Il y a le pas de courante qu'on fait entrer dans la composition de plusieurs danses.



Dans les premiers temps qu'on trouva la courante, on en sautait le pas ; dans la suite on ne la dansa que terre-à-terre. (B)

Pas de courante. Ses mouvements, quoique la courante ne soit plus en usage, sont si essentiels, qu'ils donnent une grande facilité pour bien exécuter les autres danses.

On nomme ce pas temps, parce qu'il est renfermé dans un seul pas et un seul mouvement, et qu'il tient la même valeur que l'on emploie à faire un autre pas composé de plusieurs mouvements. Voici comment ce pas s'exécute.

On place le pied gauche devant, et le corps est posé dessus. Le pied droit est derrière à la quatrième position, le talon levé prêt à partir. De-là on plie en ouvrant le pied droit à côté ; et lorsque l'on est élevé et les genoux étendus, on glisse le pied droit devant jusqu'à la quatrième position, et le corps se porte dessus entièrement. Mais à mesure que le pied droit se glisse devant, le genou gauche se détend et le talon se leve, ce qui renvoie avec facilité le corps sur le pied droit, et du même temps l'on s'élève sur la pointe. On baisse ensuite le talon en appuyant tout le pied à terre, ce qui termine le pas, le corps étant dans son repos par le pied qui pose entièrement.

On en peut faire un autre du pied gauche, en observant les mêmes précautions.