(Peinture, Dessein) manière de dessiner ou transporter un dessein d'un corps sur un autre.
Lorsqu'on veut calquer quelque dessein que ce sait, on en frotte le revers avec un crayon ou une pierre tendre de couleur quelconque, mais différente de celle du papier, ou autre matière sur laquelle on veut transporter le dessein. On applique le côté frotté de crayon sur le papier ou autre matière où l'on veut porter le dessein, en l'y assujettissant d'une main, tandis que de l'autre on passe avec une pointe de fer émoussée sur chaque trait du dessein : alors il s'imprime sur le papier placé dessous, au moyen de la couleur dont le dessein est frotté sur son revers. Si l'on voulait ne pas colorier le revers du dessein, on prépare avec cette même couleur un papier qu'on place entre le dessein et le corps sur lequel on veut le porter, et l'on opère ainsi qu'il vient d'être dit. Lorsqu'un dessein est sur du papier assez mince pour qu'on en puisse voir les contours au-travers du jour, on assujettit dessus celui sur lequel on veut reporter ce dessein ; ensuite on les pose contre une vitre de chambre ou contre une glace exposée au jour, ou bien on les applique sur une table où l'on a fait une ouverture : on pose une lumière dessous la table ; et par l'une ou l'autre de ces manières on distingue tous les traits du dessein que l'on veut avoir promptement et exactement, et qu'on trace avec du crayon sur le papier qui se trouve dessus. Lorsqu'on veut avoir le dessein en sens contraire, au lieu de placer le papier sur le dessein même, on le place sur son revers, et l'on suit les traits comme on les voit. La pointe à calquer A fait ordinairement partie du porte-crayon brisé, représenté figure 24. Planche II. de la Gravure. (R)