II. Cet aveu n’empêche pas néanmoins qu’il n’y ait un très-grand nombre de choses, surtout dans la Branche philosophique, que nous ne devons nullement à Bacon : il est facîle au lecteur d’en juger. Mais, pour apercevoir le rapport et la différence des deux Arbres, il ne faut pas seulement examiner si on y a parlé des mêmes choses, il faut voir si la disposition est la même. Tous les Arbres encyclopédiques se ressemblent nécessairement par la matière ; l'ordre seul et l'arrangement des branches peuvent les distinguer. On trouve à peu-près les mêmes noms des Sciences dans l'Arbre de Chambers et dans le nôtre. Rien n’est cependant plus différent.
III. Il ne s’agit point ici des raisons que nous avons eues de suivre un autre ordre que Bacon. Nous en avons exposé quelques-unes ; il serait trop long de détailler les autres, surtout dans une matière d’où l'arbitraire ne saurait être tout à fait exclu. Quoi qu’il en sait, c’est aux Philosophes, c’est-à-dire à un très-petit nombre de gens, à nous juger sur ce point.
IV. Quelques divisions comme celles des Mathématiques en pures et en mixtes, qui nous sont communes avec Bacon, se trouvent par-tout, et sont par conséquent à tout le monde. Notre division de la Médecine est de Boerhaave ; on en a averti dans le Prospectus.
V. Enfin, comme nous avons fait quelques changements à l'Arbre du Prospectus, ceux qui voudront comparer cet Arbre du Prospectus avec celui de Bacon, doivent avoir égard à ces changements.
VI. Voilà les principes d’où il faut partir, pour faire le parallèle des deux Arbres avec un peu d’équité et de Philosophie.