basiliscus, s. m. (Histoire naturelle) animal fabuleux que les anciens mettaient au rang des serpens ou des dragons : on le croyait de médiocre grosseur, et on prétendait qu'il avait sur la tête des éminences en forme de couronne. On a distingué trois espèces de basilics ? les uns brulaient et enflammaient tout ce qu'ils regardaient ; les autres causaient par le même moyen la terreur et la mort ; les basilics de la troisième espèce avaient la funeste propriété de faire tomber la chair de tous les animaux qu'ils touchaient : enfin il y avait une autre espèce de basilic qui était produit par les œufs des vieux coqs, etc. Toutes ces absurdités n'ont été que trop répétées par les Naturalistes : on peut juger par ce que nous en avons dit ici, que de pareils contes ne méritaient pas d'être rapportés plus au long. (I)



BASILIC, ocimum, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur monopétale, labiée, dont la lèvre supérieure est relevée, arrondie, crénelée, et plus grande que l'inférieure, qui est ordinairement frisée ou légèrement échancrée. Il sort du calice un pistil, qui est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, et environné de quatre embryons qui deviennent dans la suite autant de semences oblongues, enfermées dans une capsule qui a servi de calice à la fleur. Cette capsule se divise en deux lèvres, dont la supérieure est relevée et échancrée ; l'inférieure est dentelée. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

On distingue, en Jardinage, quatre sortes de basilics : trois domestiques, dont l'un est appelé le grand basilic ; l'autre, le petit ; le troisième, le panaché ; et le quatrième est le sauvage, qui se divise encore en deux espèces : tous fleurissent l'été, et viennent de graine.

Les basilics ne craignent point d'être arrosés en plein soleil : on les élève sur couche et sous des cloches au mois de Mai. Quand ils sont en état d'être transplantés, on les porte en mottes dans les parterres, et on en garnit les pots. Il faut en excepter le petit basilic, qui est trop délicat et qui veut une terre plus légère, et composée de deux tiers de terreau, et l'autre de terre de potager bien criblée. On l'arrose fréquemment ; on coupe avec des ciseaux sa tête pour l'arrondir, et on le fait sécher pour les courbouillons de poisson : d'autres le mettent en poudre pour servir à plusieurs sauces. (K)

BASILIC, (Artillerie) était autrefois une pièce de canon de quarante-huit livres de balle, qui pesait environ sept mille deux cent livres. Il ne s'en fond plus de ce calibre en France : mais il y a encore plusieurs arsenaux dans lesquels il se trouve de ces anciennes pièces. (Q)