(Géographie ancienne) ville de l'Arabie heureuse, dans l'île de Panchée, selon Diodore de Sicile, l. V. ch. xlij. Il peint les habitants de cette ville comme les plus heureux hommes du monde, et comme les seuls de toute l'île qui vécussent suivant leurs lois, sans reconnaître aucun roi. Ils choisissaient tous les ans trois princes, entre les mains desquels était remis le gouvernement de la ville, mais qui n'avaient pas le pouvoir de punir de mort, et qui même étaient tenus de porter les affaires les plus importantes devant le collège des prêtres. Les habitants de cette ville se nommaient les suppliants de Jupiter Triphylien, dont le temple était à 60 stades de Panara. Diodore de Sicîle rapporte aussi des merveilles de ce temple. Par malheur l'île Panchée, Panara, la beauté de son gouvernement, le bonheur de ses habitants, et la magnificence du temple de Jupiter étaient également imaginaires, comme nous le verrons au mot PANCHEE. (D.J.)