S. m. pl. (Géographie ancienne) anciens peuples de Thrace. On dit qu'ils s'affligeaient sur la naissance des enfants, et qu'ils se réjouissaient de la mort des hommes ; la naissance était, selon eux, le commencement de la misere, et la mort en était la fin. Il était bien difficîle que les Dranses, qui regardaient la vie comme un mal, se crussent obligés de remercier les dieux de ce présent. Quoi qu'il en sait, l'opinion générale d'un peuple sur le malheur de la vie est moins une injure faite à la providence, qu'un jugement très-sévère de la manière dont ce peuple est gouverné. Ce n'est pas la nature, c'est la tyrannie qui impose sur la tête des hommes un poids qui les fait gémir et détester leur condition. S'il y avait sur la surface de la terre un lieu où les hommes redoutassent le mariage, et où les hommes mariés se refusassent à cette impulsion si puissante et si douce qui nous convie à la propagation de l'espèce et à la production de notre semblable, pour se porter à des actions illicites et peu naturelles, de peur d'augmenter le nombre des malheureux ; c'est-là que le gouvernement serait aussi mauvais qu'il est possible qu'il le sait.
(Géographie ancienne) ancien peuple de la Belgique, entre les Eubéens et les Bataves ; le canton qu'il habitait se nomme présentement le pays de Clèves. (D.J.)
(Géographie ancienne) c'était une grande contrée de l'Asie mineure, bornée à l'est par la Cappadoce, au sud par la Pamphilie, à l'ouest par la grande Phrygie, et au nord par le Pont-Euxin. Ce pays était divisé en trois contrées, la Paphlagonie, l'Isaurie, et la Galatie propre, autrement dite Gallo-Grece, située au milieu des deux autres. Ses peuples originaires étaient les Troêmes, les Proserliminitains, les Bycênes, et les Orondices. Les Gaulois qui s'établirent parmi eux portaient les noms de Tectosages, de Tolistobogiens, de Votures, et d'Ambiants. Aujourd'hui on appelle la Galatie propre, le Chiangare ; sa capitale, qu'on nommait anciennement Ancyre, s'appelle maintenant Angouri. (D.J.)
(Géographie ancienne) le plus haut promontoire du mont Ida dans la Troade, et l'un des quatre qui partant de cette montagne s'avançaient dans la mer. Jupiter y avait un temple et un autel ; c'est-là que ce Dieu, dit Homère toujours géographe dans ses écrits, c'est-là que ce dieu vint s'asseoir pour être tranquille spectateur du combat entre les Grecs et les Troie.s. Le Gargara ne manqua pas de se peupler insensiblement, et tenait déjà son rang parmi les villes oeoliques, du temps de Strabon. Il ne faut pas confondre Gargara avec Gargarum, qui était une autre ville de l'Asie mineure, selon Etienne le géographe. (D.J.)
(Géographie ancienne) ancienne ville de Grèce dans la Thessalie, ou plutôt, suivant Ptolomée, dans la Stymphalie, province de Macédoine : c'est présentement Tachi Volicati. (D.J.)