(Géographie sacrée) nom commun à quelques villes ou lieux de la Palestine. Il y avait une Salem qui appartenait aux Sichémites ; il y avait un autre lieu de ce nom dans la campagne de Scytopolis, à huit milles de cette ville ; il y avait une troisième Salem ou Salim au bord du Jourdain, où S. Jean baptisait. Les septante ont quelquefois appelé Salem la ville de Silo ; enfin Jérusalem aussi nommée quelquefois par abréviation Salem dans l'Ecriture : par exemple, on lit au pseaume lxxv. sa demeure est dans Salem, et son temple dans Sion. (D.J.)
ou SARONA, (Géographie sacrée) les interpretes de l'Ecriture distinguent trois cantons dans la Palestine nommés Saron. Le premier était entre le mont Thabor et la mer de Tibériade. Le second, entre la ville de Césarée et Joppé. Le troisième était au-delà du Jourdain, et appartenait à la tribu de Gad. Les cantons de ce nom étaient célèbres dans le pays, pour leur agrément et leur fertilité ; car Isaïe dit comme en proverbe, la beauté du Carmel et du Saron. (D.J.)
(Géographie sacrée) ville dans l'Acrabatène, éloignée de douze milles de Sichem, selon Eusebe, ou seulement de dix, selon saint Jérome. Ce dernier ajoute, qu'elle était entièrement ruinée de son temps ; elle est célèbre dans l'Ecriture. M. Réland imagine que c'est du nom de Silo, que Pausanias a pris occasion de dire, l. VI. c. xxiv. que Silenus compagnon de Bacchus, était enterré dans la Palestine. Mais comme Silene est représenté sur des médailles de Sichem ou Néapolis, il semble que c'est plutôt à Sichem qu'à Silo, qu'on aurait cru voir le tombeau de ce demi-dieu du paganisme ; mais Benjamin de Tolede dit que de son temps, on montrait à Silo le tombeau de Samuel. (D.J.)
(Histoire sacrée) fontaine aux pieds des murs de Jérusalem ; son eau coulait dans la ville par un aquéduc, et formait une piscine d'eau qu'on croit être la même que Beth-Seda, ou Bethsaïda. Isaïe VIIIe 6. parle de cette fontaine, et dit que ses eaux coulaient doucement et sans bruit. Il est vraisemblable que cette fontaine est la même que celle de Rogel ou du Foulon de Josué, XVIIIe 16. Quoi qu'il en sait, l'Ecriture nous apprend que le long de la piscine ou de l'aquéduc de Siloé, il y avait une tour qui tomba et qui écrasa dix-huit hommes, Luc. XIIIe 4. C'est aux eaux de cette fontaine que Jesus-Christ envoya l'aveugle né, au rapport de saint Jean, ix. 7. (D.J.)
(Géographie sacrée) forteresse de la Palestine, dans la tribu de Juda, à l'occident de la mer Morte ou du lac Asphaltite, sur un rocher escarpé, et où l'on ne pouvait que très-difficilement monter. Hérode le grand fortifia cette place, et la rendit presque imprenable.