S. m. pl. (Mythologie et Géographie ancienne) îles supposées par la fable à l'embouchure du Pô. Ce fut dans une de ces îles que tomba Phaéton foudroyé. Le lac qui le reçut en avait conservé une grande chaleur, et une odeur de soufre funeste aux oiseaux qui s'y exposaient. On ajoute qu'on y trouvait beaucoup d'ambre, en grec , d'où vient le nom d'Electrides.
(Histoire ancienne et Mythologie) on entend par ce terme, ou le second jour des apaturies, ou en général le lendemain d'une fête, ou le second jour des noces. Voyez APATURIE, NOCE, etc.
adj. pris subst. (Mythologie et Histoire ancienne) sacrifices qui se faisaient à Rome sur le mont Célien, avec de la farine, des feves, et du lard, en l'honneur de la déesse Carna femme de Janus. Cette cérémonie donna le nom aux calendes de Juin, temps pendant lequel elle se célébrait.
ou FRIGGA, (Histoire ancienne, Mythologie) c'était une des principales divinités des anciens Saxons, l'épouse de Wodan, et la conservatrice de la liberté publique. Elle était représentée sous la forme d'une femme nue, couronnée de myrte, une flamme allumée sur le sein, un globe dans la main droite, trois pommes d'or dans sa gauche, et les grâce à la suite, sur un char attelé de cygnes : c'est ainsi qu'on l'a trouvée à Magdebourg, où Drusus Néron introduisit son culte. On prétend que c'est de Freya que vient le Freytag des Allemands, le dies Veneris des Latins, notre vendredi : d'où l'on a conclu que la Freya des Germains était aussi la Vénus des Latins. Mais comment arrive-t-il que des peuples tels que les Germains, les Latins, les Syriens, les Grecs, aient, antérieurement à toute liaison connue par l'histoire, adoré des dieux communs ? Ces vestiges de ressemblance dans les mœurs, les idiomes, les opinions, les préjugés, les superstitions des peuples, doivent déterminer les Savants à étudier l'histoire des siècles anciens, d'après ces monuments, les seuls que le temps ne peut entièrement abolir.
ou OGMIUS, (Histoire ancienne, Mythologie) surnom que l'on donnait chez les Gaulois à Hercule, suivant quelques-uns, et à Mercure, suivant d'autres. On représentait ce dieu sous les traits d'un vieillard décrepit, chauve, ridé, et comme accablé de fatigue ; il était couvert de la peau d'un lion ; dans sa main droite il portait sa massue, et dans la gauche son arc et son carquois. Il avait la langue percée, et il en partait des chaînes d'or par où il attirait à lui une foule d'auditeurs qui étaient pris par les oreilles. Sous cet emblême, les Gaulois voulaient représenter la force de l'éloquence, qui attire tous les cœurs.