ECOITS, s. m. pl. (Marine) ce sont quatre grosses cordes, dont il y en a deux amarrées aux deux points d'en-bas de la grande voile, et les deux autres aux deux points d'en-bas de la misene. Les écoutes sont amarrées à ces mêmes points ; les couets s'amarrent vers l'avant du vaisseau, et les écoutes vers l'arrière. Les couets sont beaucoup plus gros que les écoutes. Quand on veut porter la grande voîle ou la misene de l'un des bords du vaisseau sur l'autre bord, selon que le vent change ou qu'on veut changer de route, on largue ou lâche les écoutes, et on hale sur les couets, c'est-à-dire qu'on les bande pour ramener la voîle sur l'autre bord, et lui faire prendre le vent. La manœuvre des couets s'appelle amurer ; et lorsque la voîle est appareillée et qu'elle prend le vent, les couets qui le tiennent en état sont dans leurs amures vers l'avant, tandis que les écoutes sont amarrées vers l'arrière : mais la manœuvre des couets est bien différente de celle des écoutes ; car des deux couets et des écoutes qui sont au vent, les couets sont halés et les écoutes larguées ; et au contraire des deux couets et des deux écoutes qui sont sous le vent ; les couets sont largués et les écoutes sont halées. On dit halez avant sur les couets, halez arrière sur les écoutes, c'est-à-dire bandez les couets vers la proue et les écoutes vers la poupe. Il y a des couets à queue de rat.
On peut fort bien considérer les couets et les écoutes comme les mêmes cordages, étant amarrés aux mêmes points de la voîle : et leur seule différence est en ce que les couets sont destinés à faire le même effet vers l'un des bouts du vaisseau, que les écoutes font vers l'autre bout. (Z)