S. m. (Marine) Il se dit d'un vaisseau qui Ve se perdre et se briser contre des rochers, ou qui coule à fond, et périt par la violence des vents et de la tempête. (Z)



NAUFRAGE, DROIT DE, (Usage des Barbares) Les Barbares qui envahirent l'empire romain en Occident, ne le regardèrent d'abord que comme un objet de leur brigandage, et ce fut en conséquence dans ces temps-là, que s'établit sur toutes les côtes de la mer le droit insensé de naufrage : ces peuples pensant que les étrangers ne leur étaient unis par aucune communication de droit civil, ils ne leur devaient ni justice ni pitié. Dans les bornes étroites où se trouvaient les peuples du Nord, tout leur était étranger ; et dans leur pauvreté, tout était pour eux un objet de richesse. Etablis avant leurs conquêtes, sur les côtes d'une mer resserrée et pleine d'écueils, ils avaient tiré parti de ces écueils mêmes, pour piller les vaisseaux qui avaient le malheur d'échouer dans leur pays, au - lieu de consoler par tous les services de l'humanité, ceux qui venaient d'éprouver ce triste accident : mais les Romains qui faisaient des lois pour tout l'univers, en avaient fait de très-humaines sur les naufrages. Ils réprimèrent à cet égard les brigandages de ceux qui habitaient les côtes, et ce qui était plus encore, la rapacité de leur propre fisc. Esprit des Lais. (D.J.)