(Mythologie) c'est-à-dire libre, surnom qu'on donnait à Bacchus, ou parce qu'il procura la liberté aux villes de la Béotie, ou plutôt parce qu'étant le dieu du vin, il délivre l'esprit de tout souci, et fait qu'on parle librement ; on lui joignait souvent le mot pater, comme qui dirait le père de la joie et de la liberté.

Quelques payens s'étaient imaginés que les Juifs adoraient aussi leur dieu liber, parce que les prêtres hébreux jouaient des instruments de musique, de la flute et du tambour dans les cérémonies judaïques, et qu'ils possédaient dans leur temple une vigne d'or ; mais Tacite n'adopte point ce sentiment ; car, dit-il, Bacchus aime les fêtes où règne la bonne chère et la gaieté, au lieu que celles des Juifs sont absurdes et sordides. Quippe liber festos, laetosque ritus instituit, Judaeorum mos absurdus, sordidusque. (D.J.)



LIBER, (Littérature) nom latin qu'on a donné aux pellicules prises d'entre l'écorce et le tronc de certains arbres, dont on se servait dans plusieurs pays pour écrire : on nommait pareillement les pellicules d'arbres employées à cet usage, corticea charta. Il n'en faut pas confondre la matière avec celle du papier d'Egypte. Comme les charges du papier d'Egypte n'abordaient que sur les côtes de la mer Méditerranée, les pays éloignés de cette mer en pouvaient souvent manquer ; et alors entre les diverses substances qu'ils essayèrent pour y suppléer, on compte les pellicules d'arbres, le liber dont nous venons de parler, d'où est venu le nom de livre. (D.J.)