(Economie rustique) c'est arroser le blé qu'on veut semer de chaux amortie dans de l'eau. Il y a des provinces où cela se pratique encore. Pour cet effet on met neuf à dix seaux d'eau froide dans un baquet ; on y jette environ vingt-trois livres de chaux vive. On ajoute là-dessus un seau d'eau chaude ; on remue jusqu'à ce que la chaux soit éteinte, alors on prend une corbeille d'osier ; on y met du blé ; on plonge la corbeille pleine dans le baquet ; l'eau de chaux y entre et comble le blé ; on a un morceau de bois, on tourne et retourne le blé dans cette eau ; on enlève la corbeille, l'eau s'enfuit ; on la laisse s'égoutter dans le baquet ; on ôte le grain de la corbeille ; on l'expose ou au soleil sur des draps, ou à l'air dans un grenier ; et l'on recommence la même opération sur de l'autre blé dans la même eau, jusqu'à ce qu'on en ait assez d'échaulé. On le laisse reposer quinze à seize heures ; passé ce temps on le remue toutes les quatre heures, jusqu'à ce qu'il soit bien sec. Alors on le seme.
v. act. (Economie rustique) c'est ramasser le grain coupé ou fauché, avec des fourches et fauchets, et en faire des tas qu'on mettra ensuite en gerbes.
S. m. (Economie rustique) espèce d'orge qu'on appelle encore orge carré, orge d'automne, orge de prime : orge carré, parce qu'il a comme quatre angles ; orge d'automne, parce qu'on le seme en cette saison ; orge de prime, parce que c'est le premier grain qu'on moissonne : il se seme avec le méteil, et demande une terre forte.
S. m. (Economie rustique) planche haute d'environ trois pieds, et assemblée debout avec quelque morceau de bois. On prend le chanvre ou le lin poignée à poignée, on l'appuie sur cette planche, et on le bat avec une espèce de couteau de bois d'éclisse qui en sépare les chenevottes, et rend la filasse lisse et belle. Il y a des échanvroirs de fer en forme de couprets émoussés.