S. m. (Gouvernement romain) magistrat romain qui avait trois collègues destinés avec lui aux mêmes fonctions, ou à la même administration. IIII vir ou quatuorvir, c'était quelquefois à des quatuorvirs qu'on donnait la charge de conduire et d'aller établir les colonies que l'on envoyait dans les provinces, et quelquefois on en chargeait cinq personnes, qu'on nommait par cette raison quinquevirs. Il y avait aussi des quatuorvirs dans l'empire pour veiller à l'entretien et réparation des chemins ; c'étaient les voyeurs de l'empire. Ils furent établis par un sénatus-consulte, parce que les censeurs, qui auparavant étaient chargés de ce soin, n'y pouvaient vaquer à cause de la multitude des affaires dont ils étaient accablés.



QUATUORVIRS nocturnes, (Police de Rome) c'étaient de petits officiers du collège de vigintivirs, dont l'emploi consistait à faire la ronde pendant la nuit dans les rues de Rome, avec pouvoir d'arrêter les vagabonds, les gens sans aveu, ou les esclaves ; on les appelait aussi viales, c'est-à-dire ambulants, parce qu'ils allaient dans tous les quartiers sans qu'on put prévoir le lieu. (D.J.)

QUATUOR VIRI AB AERARIO, (Antiquité romaine) titre que l'on donnait dans les Gaules et ailleurs, à quatre personnes chargées de l'administration des deniers publics ; c'est ce que justifient plusieurs inscriptions rapportées par Poldo d'Albenas et par Grasser, aussi-bien que celle-ci découverte à Nismes en 1739, N. SOILLIO, Titi Filio VOLTinia VALERIANO Quatuorviro AB AERARio, car c'est ainsi qu'elle doit être lue. Les quatuorviri étaient des magistrats particuliers aux colonies et aux municipes dépendants de l'empire romain. On ne connait point leur origine, parce que l'histoire ne parle que de l'institution des magistrats et des officiers de Rome, sans rien dire de ceux des provinces et des autres villes.