S. f. (Morale et Politique) par un malheur attaché à la condition humaine, les sujets sont quelquefois soumis à des souverains, qui abusant du pouvoir qui leur a été confié, leur font éprouver des rigueurs que la violence seule autorise. L'oppression est toujours le fruit d'une mauvaise administration. Lorsque le souverain est injuste, ou lorsque ses représentants se prévalent de son autorité, ils regardent les peuples comme des animaux vils, qui ne sont faits que pour ramper, et pour satisfaire aux dépens de leur sang, de leur travail et de leurs trésors, leurs projets ambitieux, ou leurs caprices ridicules. En vain l'innocence gémit, en vain elle implore la protection des lais, la force triomphe et insulte à ses pleurs. Domitien disait omnia sibi in homines licère ; maxime digne d'un monstre, et qui pourtant n'a été que trop suivie par quelques souverains.



OPPRESSION, s. f. (Médecine) symptôme commun à diverses maladies ; c'est un sentiment d'étouffement et de suffocation dans l'hystérisme, et autres maux de nerfs : on ressent de l'oppression dans la poitrine, quand la respiration est lésée par quelque cause que ce soit ; on éprouve de l'oppression dans l'estomac, quand ce viscère exerce une digestion pénible. L'oppression qui vient d'une cause externe, se détruit en ôtant cette cause.