ACANTHE
- Détails
- Écrit par : Louis-Jean-Marie Daubenton (I)
Les feuilles récentes de cette herbe ont donné dans l'analyse, du phlegme sans odeur ni gout, mais chargé d'un peu de sel salé qui troublait la solution de Saturne ; une liqueur tirant d'abord à l'acide, qui le devenait clairement ensuite, et qui était même un peu alkaline ; une liqueur roussâtre empyreumatique, légèrement acide, mais pleine d'un sel alkali urineux, et de beaucoup de sel volatil ; de l'huile, soit fluide, soit épaisse.
La masse noire restée dans la cornue calcinée au feu de réverbere, a donné des cendres blanchâtres, dont par la lixiviation on a tiré un sel fixe purement alkali. De cette analyse, de la quantité relative des choses qu'on en a tirées, et de la viscosité de la plante, il s'ensuit qu'elle contient beaucoup de sel ammoniac, et un peu d'huîle délayée dans beaucoup de phlegme. On n'emploie que ses feuilles, en lavements, en fomentations, et en cataplasmes.