VOLER
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- Écrit par : Auteur anonyme
En Virginie et dans la nouvelle Angleterre il y a aussi des cerfs volans. Trants. philosoph. n °. 127. En 1685, dans plusieurs contrées du Languedoc, la terre fut couverte de sauterelles volantes, longues d'environ un pouce, et en si grand nombre, qu'en quelques endroits il y en avait l'épaisseur de quatre pouces ou d'un tiers de pied. Ibid. n °. 182.
Les parties des oiseaux qui servent principalement à voler, sont les ailes et la queue : par le moyen des ailes l'oiseau se soutient et se conduit en long, et la queue lui sert à monter, à descendre, à tenir son corps droit et en équilibre, et à le garantir des vacillations. Voyez AILE et QUEUE.
C'est la grandeur et la force des muscles pectoraux, qui rendent les oiseaux si propres à voler vite, ferme et longtemps.
Ces muscles, qui sont à peine dans les hommes une soixante et dixième partie des muscles du corps, surpassent en grandeur et en poids tous les autres muscles pris ensemble dans les oiseaux : sur quoi M. Willoughby fait cette réflexion, que s'il est possible à l'homme de voler, il faut qu'il imagine des ailes, et qu'il les ajuste de manière qu'il les fasse agir avec ses jambes, et non pas avec ses bras. Voyez MUSCLE PECTORAL.
Voici comment se fait le vol des oiseaux : d'abord l'oiseau plie les jambes, et il pousse avec violence la place d'où il s'élève ; il ouvre alors ou il déploie les articulations ou les jointures de ses ailes, de manière qu'elles fassent une ligne droite, perpendiculaire aux côtés de son corps. Ainsi, comme les ailes avec leurs plumes forment une lame continue, ces ailes étant alors élevées un peu au-dessus de l'horizon, l'oiseau leur faisant faire des battements ou des vibrations avec force et prestesse, qui agissent perpendiculairement contre l'air qui est dessous, quoique cet air soit un fluide, il résiste à ces secousses, tant par son inactivité naturelle, que par son ressort ou son elasticité, qui le rétablit dans son premier état, après qu'il a été comprimé, et sa réaction est égale à l'action que l'on a exercée sur lui : par cette mécanique le corps de l'oiseau se trouve poussé. L'industrie ou la sagacité de la nature est fort remarquable dans la manière avec laquelle il étend et remue ses ailes quand il les fait agir ; pour le faire directement et perpendiculairement, il eut fallu surmonter une grande résistance ; afin d'éviter cet inconvénient, la partie osseuse, ou la bande de l'aile, dans laquelle les plumes sont insérées, se meut obliquement ou de biais par sa tranche antérieure ; les plumes suivent cette disposition, en forme de pavillon.
Quoique l'air soit indifférent pour toutes sortes de mouvements, et qu'il puisse être agité par la moindre action, l'expérience néanmoins fait voir qu'il résiste avec plus de force au mouvement d'un coup à-proportion que ce même corps se meut plus vite. Il y a diverses causes de cette résistance, et qui marquent comment le mouvement des ailes peut être affoibli ; la première vient de ce que l'air des côtés est en repos, tandis que celui qui est poussé doit se mouvoir comme tous les autres corps fluides ; mais afin qu'il n'y ait que fort peu d'air qui se meuve et qui change de place, il est nécessaire qu'il se meuve circulairement autour de toute la masse d'air qui est en repos, comme s'il était enfermé dans un vase, quoique ce mouvement des parties de l'air ne se fasse point de résistance, ni sans que ces mêmes parties de l'air, et celles qui tournent en rond, se pressent mutuellement ensemble.
La seconde raison qui fait encore voir que le mouvement des ailes est retardé, est que tout air agité résiste au battement de l'aile, et que les petites parties de l'air étant ainsi comprimées par cette impulsion font effort pour se dilater : c'est pourquoi la résistance de l'air et ce mouvement de l'aîle pourront être en équilibre pourvu que la force avec laquelle l'aîle frappe l'air soit égale à sa résistance.
Si l'aîle de l'oiseau se meut avec une vitesse égale à la résistance de l'air, ou bien si l'air cede avec autant de vitesse que les ailes le poussent, l'oiseau demeurera dans la même situation sans monter ni descendre, parce qu'il ne s'élève que lorsque ces ailes en frappant l'air se fléchissent. Mais au-contraire si l'aîle se meut plus vite que l'air qui est au-dessous, l'oiseau monte, et ne demeure plus alors à la même place, parce que l'arc que son aîle décrit par son mouvement sera plus grand que l'espace que parcourt l'air qui descend.
Supposons que l'oiseau soit en l'air, et qu'il ait les ailes étendues et le ventre en-bas, et que le vent pousse le dessous des ailes perpendiculaires, de sorte que l'oiseau soit soutenu en l'air, pour lors il volera horizontalement, parce que les ailes étant toujours étendues résistent par leur dureté et l'effort des muscles à l'effort du vent ; mais si toute la largeur de l'aîle cede à l'impulsion du vent, à cause qu'elle peut aisément tourner dans la cavité de l'omoplate, c'est une nécessité que les bouts des plumes des ailes s'approchent l'une de l'autre pour former un coin, dont la pointe sera en-haut, et les plans de ce coin seront comprimés de tous côtés par le vent, en sorte qu'il soit chassé vers sa base, parce qu'il ne saurait avancer, s'il n'entraîne le corps de l'oiseau qui lui est attaché, il s'ensuit qu'il doit faire place à l'air, c'est pourquoi l'oiseau volera de côté par un mouvement horizontal.
Supposons présentement que l'air de-dessous soit en repos, et que l'oiseau le frappe avec ses ailes par un mouvement perpendiculaire ; les plumes des ailes formeront un coin dont la pointe sera tournée vers la queue ; mais il faut remarquer que les ailes seront également comprimées par l'air, soit qu'elles le frappent à-plomb avec beaucoup de force, ou qu'étant étendues elles ne fassent que recevoir l'agitation du vent.
Quoique la nature ait fait le vol non-seulement pour élever les oiseaux en-haut et les tenir suspendus, mais aussi pour les faire voler horizontalement, néanmoins ils ne peuvent s'élever qu'en faisant plusieurs sauts de-suite, et en battant des ailes pour s'empêcher de descendre, et quand ils sont élevés, ils ne peuvent encore se soutenir en l'air qu'en frappant à-plomb de leurs ailes, parce que ce sont des corps pesans qui tendent en-bas.
A l'égard du mouvement transversal des oiseaux, il y en a qui croient qu'il se fait de la même manière qu'un vaisseau est poussé en-devant par les rames horizontalement agitées vers la poupe, et que les ailes s'élancent vers la queue par un mouvement horizontal en rencontrant l'air qui est en repos ; mais cela répugne à l'expérience et à la raison ; car on voit par exemple, que les cignes, les oies, et tous les grands oiseaux lorsqu'ils volent ne portent point leurs ailes vers la queue horizontalement, mais qu'ils les fléchissent en-bas, en décrivant seulement des cercles perpendiculaires. Il faut pourtant remarquer que le mouvement horizontal des rames se peut facilement faire, et que celui des ailes des oiseaux serait fort difficile, et même désavantageux, puisqu'il empêcherait le vol, et causerait la chute de l'oiseau, qui doit frapper l'air à plomb par des continuels battements. Mais la nature pour soutenir l'oiseau et le pousser horizontalement, lui fait frapper cet air presque perpendiculairement par des petits coups obliques, qui dépend de la seule flexion de ses plumes.
Les anciens philosophes ont dit que la queue faisait dans les oiseaux ce que le gouvernail fait dans le navire ; et comme le navire peut être retourné à droite et à gauche par le gouvernail, ils se sont imaginés que les oiseaux en volant ne tournaient à droite et à gauche que par le mouvement de la queue ; la raison et l'expérience font connaître la fausseté de cette opinion, puisque les pigeons, les hirondelles et les éperviers en volant se tournent à droite et à gauche, sans étendre leur queue et sans la fléchir d'aucun côté, et que les pigeons à qui on a coupé la queue, et les chauve-souris qui n'en ont point, ne laissent pas de voler en tournant facilement à droite et à gauche. Cependant il ne faut pourtant pas nier que la queue ne fasse l'office du gouvernail, pour faire monter et descendre les oiseaux, puisqu'il est certain que si un oiseau, lorsqu'il vole horizontalement, élève sa queue en haut et la tienne étendue, il ne trouvera point d'empêchement du côté du ventre, mais seulement du côté du dos, parce que l'air qui rencontre sa queue élevée et étendue, fait effort pour la baisser ; mais les muscles la retenant dans cet état, il faut que l'oiseau qui est en équilibre au milieu de l'air, change de situation. Il en est de même de l'oiseau dont la queue est abaissée lorsqu'il vole horizontalement ; elle doit frapper l'air et s'élever en haut, pour se mouvoir autour du centre de pesanteur, et pour lors la tête de l'oiseau se baisse. Voici un exemple qui Ve confirmer cette vérité. Qu'on mette une lame de fer dans un vaisseau plein d'eau, et qu'elle soit attachée avec un fil par son centre de pesanteur, afin qu'elle se puisse mouvoir horizontalement, et qu'il y ait par derrière une autre petite lame semblable à la queue d'un oiseau ; si on la fléchit en-haut en tirant le fil horizontalement, la première lame à laquelle ce fil est attaché, montera en tournant fort vite autour du centre sans se mouvoir horizontalement à droite ni à gauche ; l'expérience fait voir qu'un petit gouvernail qu'on tourne du côté gauche, peut faire mouvoir lentement de ce même côté un grand vaisseau quand il est poussé en droite ligne ; mais lorsque ce vaisseau est en repos, et qu'il n'est point poussé par le vent ni par les rames, la flexion du gouvernail ne le fait point tourner de côté. Au contraire quand on a ôté le gouvernail, si l'on meut les rames du côté droit en poussant l'eau vers la poupe, soit que le vaisseau soit en repos ou qu'il soit poussé en ligne droite, la proue tournera toujours fort promptement du côté gauche. La même chose arrivera encore, si les rames du côté droit poussent l'eau en-arrière avec plus de vitesse que celles qui sont à gauche.
La cause de cet effet est si évidente qu'elle n'a pas besoin d'explication. Il en est de même d'un oiseau qui vole ; s'il fléchit l'aîle droite, en poussant l'air vers la queue, il faut qu'il se meuve du même côté, c'est-à-dire que la partie antérieure de l'oiseau se détourne à gauche. La même chose arrive en nageant ; car si l'on fléchit le bras droit, que l'on approche la main vers les fesses, on tourne à gauche. On remarque aussi que quand les pigeons veulent se détourner à gauche, ils élèvent plus haut l'aîle droite, et qu'ils poussent l'air avec plus de force vers la queue par un mouvement oblique, ce qui fait que l'épaule et le droit de l'oiseau se lèvent sur le plan horizontal, et qu'en même temps le gauche se baisse, parce que sa pesanteur n'est pas soutenue d'un aussi grand effort que la partie droite est élevée sur l'horizon ; ce mouvement horizontal de l'oiseau se fait fort vite.
Lorsque l'oiseau se meut dans l'air selon sa longueur, et qu'il fléchit la tête et le cou du côté gauche, le centre de pesanteur de la tête et du cou est transporté en même temps ; ainsi il est certain que le centre de pesanteur de tout l'oiseau s'éloigne de la ligne droite, en retenant néanmoins l'impression qu'il a reçue de la queue vers la tête ; c'est de ces deux mouvements que se fait le transversal. Quoique le vaisseau dont nous avons rapporté l'exemple, puisse être tourné à droite et à gauche par les rames et par le gouvernail, et que ce ne soit pas tant la force du gouvernail qui agit, que l'impétuosité que le vaisseau a acquise par la résistance de l'eau qui rencontre le gouvernail ; l'oiseau cependant ne se tourne pas dans son vol horizontal par la flexion latérale du cou et de la tête ; car si la flexion latérale du cou faisait l'office du gouvernail, l'oiseau irait, comme le vaisseau, à droite et à gauche ; et si le cou se haussait ou s'abaissait, l'oiseau descendrait ou monterait, et ainsi la queue n'aurait aucun usage.
Mais une raison plus convainquante, et qui prouve infailliblement que la flexion du cou n'est pas la cause du détour de l'oiseau dans le vol horizontal, c'est que les oiseaux qui auraient le cou fort court et la tête petite et légère, comme les aigles, les éperviers et les hirondelles, ne pourraient se tourner qu'avec peine ; mais le contraire arrive, puisque les oies, les cannes, les cignes et les autres oiseaux qui ont le cou fort long, et la tête et le bec fort pesans, ont bien plus de peine à se tourner de côté lorsqu'ils volent horizontalement.
La dernière raison est que si dans la flexion latérale du cou, le centre de pesanteur s'éloignait de la direction de l'oiseau, il ne pourrait demeurer dans une situation droite parallèle à l'horizon, parce que le côté de l'oiseau étant pressé par l'aile, devrait se soulever avec violence ; et ainsi se ferait un mouvement contraire au premier, qui empécherait la flexion qui est faite par l'éloignement du centre de pesanteur ; et quoiqu'on nous puisse dire que l'oiseau qui se détourne promptement, fait ce mouvement par l'effort d'une seule aîle vers la queue, et que lorsqu'il vole doucement, il le fait au contraire en fléchissant le cou de côté sans un nouvel effort de l'aile, nous voyons pourtant que le détour de l'oiseau, lorsqu'il est lent, n'a pas besoin de plus de force qu'il n'en faut pour mouvoir les ailes dans le vol ordinaire, puisqu'il suffit que l'aîle qui fait détourner l'oiseau, s'approche un peu de la queue, et qu'elle y pousse l'air, afin que le détour latéral de l'oiseau, lorsqu'il est lent, se puisse faire facilement sans aucun nouvel effort.
Par tout ce que nous avons dit ci-dessus, il est certain que l'oiseau acquiert en volant, une impétuosité qui le pousse, de même que le vaisseau qui a été poussé par les rames reçoit une impression qui dure quelque temps, même après que l'action des rames a cessé ; mais ce qu'il y a de remarquable, c'est que l'impétuosité du vaisseau reste toujours la même, quoique sa direction soit changée, c'est-à-dire, quoiqu'il s'écarte de la ligne droite par le mouvement du gouvernail, et que l'impression que l'oiseau a acquise par son mouvement, continue quand sa direction change, à moins que l'oiseau ne monte, parce qu'alors sa pesanteur lui fait obstacle ; et si l'effort que l'oiseau a acquis en montant, est plus grand que celui qui le fait descendre, il continue encore de monter ; mais lorsque ses deux efforts sont égaux, savoir l'impétuosité que l'oiseau a acquise, et sa pesanteur qui le fait descendre, il demeure un peu de temps les ailes étendues dans la même ligne horizontale.
Et la raison pourquoi il ne peut pas demeurer longtemps dans cette situation, c'est que le vol ne se fait jamais par une ligne perpendiculaire, mais toujours par un mouvement oblique ou par une ligne courbe parabolique, comme se meuvent les corps qui sont poussés au loin. Lorsque ces deux efforts dont je viens de parler, sont égaux, il arrive quelquefois qu'ils se détruisent l'un l'autre, et quelquefois aussi qu'ils s'aident si mutuellement, que des deux il en résulte un mouvement très-promt, comme celui avec lequel les éperviers se jettent sur leur proie pour la dévorer.
Il y en a qui veulent que les oiseaux qui sont fort élevés dans l'air, se soutiennent plus aisément que ceux qui volent proche de la terre, et qu'ils pesent moins alors, parce qu'ils sont moins attirés par la vertu magnétique de la terre, qui selon leur hypothèse, est la seule cause de la descente des corps pesans : ce qu'ils prouvent, parce que l'aimant n'attire point le fer lorsqu'il est trop éloigné. Mais cette opinion qui attribue la chute des corps pesans à la vertu magnétique de la terre, s'accorde peu avec l'expérience, puisqu'on voit que les éperviers qui volent proche de la terre où, selon eux, il y a beaucoup de cette matière, ne frappent pas l'air plus souvent que quand ils volent plus haut. Ce n'est donc pas par défaut de la vertu magnétique, que les oiseaux demeurent suspendus au plus haut de l'air sans battre souvent des ailes, mais plutôt par la force qu'ils ont acquis en volant.
Comme c'est une loi de la nature, qu'un corps dur qui rencontre un autre corps homogène en repos, se réflechit, et souvent se rompt, elle a pris soin d'empêcher que les oiseaux qui sont des corps pesans, ne se luxassent les jointures, et ne se rompissent les jambes en descendant sur la terre, et pour cet effet, elle leur a donné l'instinct de ployer leurs ailes et leurs queues ; de manière que leur partie cave fût perpendiculaire : ce qui fait que les oiseaux ayant ainsi les plumes et les pieds étendus, ralentissent aisément leur impétuosité en flechissant doucement les jointures, et en relachant leurs muscles quand ils veulent descendre sur la terre.
On pourrait demander ici si les hommes peuvent voler. Il y a trois choses à remarquer dans le vol, savoir, la force qui suspend en l'air le corps de l'animal, les instruments propres qui sont les ailes, et enfin la résistance du corps. Mais afin que les hommes pussent voler, il faudrait outre ces conditions, qu'il y eut encore la même proportion entre la force des muscles pectoraux dans l'homme, et la pesanteur de son corps, que celle qui se trouve entre la force des muscles et la pesanteur du corps dans les oiseaux. Or il est certain que cette proportion ne se trouve point dans les hommes de même que dans les oiseaux ; puisque les muscles des hommes n'égalent pas la centième partie de leur corps, et que dans les oiseaux au contraire la pesanteur des muscles flechisseurs des ailes est égale à la sixième partie du poids de tout leur corps : donc les hommes ne peuvent voler.
Ceux qui soutiennent le contraire disent qu'il est aisé de trouver cette proportion, et que l'on peut par artifice diminuer la pesanteur des corps, et augmenter la force des muscles ; mais je leur répons que l'un et l'autre sont impossibles, et qu'il n'y a point de machine qui puisse surmonter la résistance du poids, ni même élever le corps de l'homme avec la même vitesse que font les muscles pectoraux.
Il y a cependant quelques modernes qui ont pris delà occasion de dire que le corps de l'homme pourrait être en équilibre dans l'air, en y ajoutant un grand vase. Il est aisé de faire voir qu'ils se trompent ; 1°. parce qu'on ne saurait fabriquer une machine si mince qui put résister à la forte impulsion de l'air sans être brisée ; 2°. il faudrait qu'on en eut pompé l'air, ce qui deviendrait extrêmement difficîle ; 3°. ce vaisseau devrait être fort grand, pour que l'espace qu'il occuperait dans l'air pesât autant que l'homme et le vaisseau. Enfin il faut remarquer que ce vaisseau aurait autant de peine, à cause de la résistance de l'air, que les petites bouteilles qu'on fait avec de l'eau de savon, ou les petites plumes qui volent en l'air en ont, à cause de sa tranquillité. Verduc, t. III. de la patholog.
VOLER, signifie prendre ou poursuivre le gibier avec des oiseaux de proie.
Un des plaisirs des grands seigneurs, c'est de faire voler l'oiseau, le lâcher sur le gibier.
Voler à la taise, c'est lorsque l'oiseau part du poing à tire d'aîle poursuivant la perdrix au courir qu'elle fait de terre.
Voler de poing en fort, c'est quand on jette les oiseaux de poing après le gibier.
Voler d'amont, c'est quand on laisse voler les oiseaux en liberté, afin qu'ils soutiennent les chiens.
Voler haut et gras, bas et maigre, voler de bon trait, c'est-à-dire de bon gré.
Voler en troupe, c'est quand on jette plusieurs oiseaux à la fais.
Voler en rond, c'est quand un oiseau vole en tournant au-dessus de la proie.
Voler en long, c'est voler en droite ligne, ce qui arrive lorsque l'oiseau a envie de dérober ses sonnettes.
Voler en pointe, c'est lorsque l'oiseau de proie Ve d'un vol rapide en se levant ou en s'abaissant.
Voler comme un trait, c'est lorsqu'un oiseau vole sans discontinuer.
Voler à reprises, c'est lorsqu'un oiseau se reprend plusieurs fois à voler.
Voler en coupant, c'est lorsque l'oiseau traverse le vent.