S. f. (Médecine) d' privatif, et de , étendre ; faiblesse, relâchement, défaut de ton ou de tension dans les solides du corps humain.
Ce mot était fort en usage parmi les médecins de la secte méthodique, qui attribuaient les causes des maladies au relâchement, à la tension, ou à un mélange de ces deux.
L'atonie est cause de maladie dans la débilité des fibres, dans les tempéraments humides, et dans ce qu'on appelle l'intempérie froide et pituiteuse : elle est symptomatique dans les pertes abondantes, à la suite des grandes évacuations dans les maladies longues, lors de la convalescence, et enfin après de grands travaux, comme aussi après de grandes douleurs.
la gomme, (Histoire naturelle, Médecine et Chimie) c'est un suc gommeux qui est tantôt en filets longs, cylindriques, entortillés de différente manière, semblables à de petits vers ou à des bandes roulées et repliées de différente manière ; tantôt en grumeaux blancs, transparents, jaunâtres ou noirâtres, secs, sans gout, sans odeur, un peu gluans. Elle vient de Crète, d'Asie, et de Grèce. La bonne est en vermisseaux, blanche comme de la colle de poisson, sans ordures. Elle découle, ou d'elle-même, ou par incision, du tronc et des branches d'une plante appelée tragacantha exotica flore parvo, texis purpureis striato. Voyez TRAGACANTHA. La gomme adragant analysée donne du flegme liquide, sans odeur et sans gout, une liqueur flegmatique, roussâtre, d'une odeur empyreumatique, d'un goût un peu acide, un peu amer, comme des noyaux de pêche, et donnant des marques d'un acide violent ; une liqueur légèrement roussâtre, soit acide, soit urineuse alkaline ; une huîle roussâtre, soit subtile, soit épaisse : la masse noire restée au fond de la cornue était compacte comme du charbon, et calcinée pendant vingt-huit heures, elle a laissé des cendres grises dont on a tiré par lixivation du sel alkali fixe. Ainsi la gomme adragant a les mêmes principes et presqu'en même rapport, que la gomme arabique. Voyez gomme ARABIQUE. Elle contient cependant un peu plus de sel acide, moins d'huîle et plus de terre : elle ne se dissout ni dans l'huîle ni dans l'esprit-de-vin. Elle s'enfle macérée dans l'eau ; elle se raréfie, et se met en un mucilage dense, épais, et se dissolvant à peine dans une grande quantité d'eau ; aussi s'en sert-on pour faire des poudres, et pour réduire le sucre en trochisques, pilules, rotules, gâteaux, tablettes. Elle épaissit les humeurs, diminue le mouvement, enduit de mucosité les parties excoriées, et adoucit par conséquent les humeurs. On l'emploie dans les toux seches et acres, dans l'enrouement, dans les maladies de poitrine causées par l'acreté de la lymphe, dans celles qui viennent de l'acrimonie des urines, dans la dysurie, la strangurie, l'ulcération des reins. On en unit la poudre avec des incrassants et des adoucissants, et on la réduit en mucilage avec l'eau-rose, l'eau de fleur d'orange ; on s'en sert rarement à l'extérieur.
adj. (Médecine) sorte de remèdes qui adoucissent les douleurs causées par des humeurs acres, ou par une distension trop violente des parties ; ils agissent par leur humidité et leurs parties mucilagineuses, qui se glissant entre les fibres, les humectent, les relâchent, et empâtent les molécules acides qui picotent et irritent les tuniques des vaisseaux. Ces remèdes sont de plusieurs classes ; ils sont en général nommés sédatifs, parégoriques, adoucissants et émolliens.
S. f. en Médecine, l'action par laquelle les aliments se tournent en chyle ou chyme dans l'estomac, etc. soit que cela arrive par une fermentation qui se passe dans l'estomac, soit par la force de contraction de ce viscère, soit par ces deux moyens tout à la fais. Voyez CHYLIFICATION et DIGESTION. (L)