PESTRES ou PETRES, terme de Pêche ; sortes de poisson dont on fait la pêche dans le ressort de l'amirauté de Brest, avec la seine pierrée ; ils ne servent que d'appas aux lignes des pêcheurs, qui ont demandé la permission de faire cette pêche pendant les mois de Février, Mars et Avril.
S. m. terme de Pêche ; le filet qui forme le coleret est étroit par les deux bouts, où il n'a au plus que deux pieds et demi de haut ; il s'élargit ensuite, de sorte qu'il a quelquefois trois à quatre brasses de chatte dans le milieu. La grandeur des mailles est à la discrétion des pêcheurs, qui se servent de cet engin défendu notamment par l'ordonnance de 1584 : tit. lxxxjv. et par celle de 1681, tit. XVIe et xxj. Le bas de ce filet est garni de plommées ou plaques de plomb roulées, pour le faire couler bas et le tenir ouvert. Le haut est garni de flottes de liège, au moyen desquelles et des plommées le filet se trouve étendu. A chacune des extrémités du filet est un bâton sur lequel il est amarré, comme on peut le voir figure de Pêche : de chacune des extrémités de ce bâton, partent des cordes qui se réunissant en une seule, qui a une brasse ou deux de distance, est ployée pour former une grande boucle ou bretelle, que les pêcheurs se passent au cou pour tirer cet instrument à-peu-près comme font les bateliers qui halent leurs petits bateaux pour remonter les rivières. Il faut deux hommes, un à chaque bout du filet ; ils se mettent quelquefois dans l'eau jusque sous le menton, afin d'avoir une plus longue marée, cette pêche ne pouvant se faire que de basse mer.
S. m. (Pêche) poisson très-ressemblant à l'alose, et qui remonte la Loire avec elle ; il est seulement plus court ; mais il s'en manque beaucoup que ce soit un aussi bon manger : l'alose est le mets des friands ; le cornuau, celui des paysans et des ouvriers.