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- Écrit par : Louis de Cahusac (B)
- Catégorie : Pharmacie & Matière médicale
MERCURIELLE, terre, (Chimie) ou troisième terre de Becher. Voyez TERRES DE BECHER (les trois.)
La terre mercurielle est, selon Becher, le principe le plus propre, le plus spécifique des mixtes, celui dans lequel reside leur caractère constitutif, ineffaçable, immortalis quaedam forma caractérismum suum observants. C'est à la présence de cette terre qu'il attribue la propriété qu'ont, selon un dogme chimique qu'il adopte formellement, les sels volatils des plantes et des animaux, arrachés même de ces substances par la violence du feu, de représenter l'image, ideam, des substances qui les ont fournies. La resurrection des animaux de leurs propres cendres, la régénération des plantes, des fleurs est, selon lui, l'ouvrage de la terre mercurielle. Il rapporte l'expérience fort singulière d'un morceau de jaspe tenu en fusion dans un creuset fermé, dont la couleur abandonna entièrement la matière pierreuse, et alla s'attacher à la partie supérieure du creuset, et s'y disposer de la même manière qu'elle l'est sur le jaspe, tant pour la diversité des couleurs, que pour la distribution des veines et des taches : et c'est à sa terre mercurielle qu'il attribue le transport, la migration de l'âme du jaspe, c'est ainsi qu'il nomme cette matière colorée. C'est cette terre qui donne la métalléité aux métaux, c'est-à-dire leur mollesse, extensibilité, malléabilité, liquescibilité. Elle est la plus pénétrante et la plus volatîle des trois terres : c'est elle qui, soit seule, soit unie à la seconde terre, que les chimistes modernes appellent phlogistique, forme les mouffetes, pousses ou vapeurs souterraines, qui éteignent la flamme des flambeaux et des lampes des mineurs, et qui les suffoquent eux-mêmes, ou les incommodent considérablement. Voyez GAS, EXHALAISON, MOUFFETE, POUSSE ; c'est cette terre pure, nue et résoute, ou résoute en liqueur, qui est le véritable alkahest. Voyez ALKAHEST et MENSTRUE ; cette liqueur est si pénétrante que si on la respire imprudemment, on est frappé comme de la foudre, accident qui arriva une fois à Becher, qui fut sur le point d'en périr. La terre mercurielle se masque, larvatur, quelquefois dans les mines sous l'apparence d'une fumée ou d'une eau, et s'attache aussi quelquefois aux parois des galeries sous la forme d'une neige légère et brillante. La terre mercurielle est le principe de toute volatilité ; elle est surabondante dans le mercure ordinaire, qu'elle met par cet excès dans l'état de décomposition. Voyez l'article MIXTION, et c'est par son accrétion au corps métallique parfait, absolutum, qu'elle opère la mercurification. Voyez MERCURIFICATION. Elle est le premier être, primum ens, du sel marin. Quelques chimistes la regardent comme le principe de l'arsenic ; les métaux cornés, les sels alkalis volatils et ammoniacaux lui doivent leur volatilité, etc. Ceux qui ont appelé ce principe mercure, et qui l'ont pris bonnement pour le mercure coulant ordinaire, ou même pour le mercure des métaux, se sont grossièrement trompés. Cette terre est appelée mercurielle au figuré ; ce nom ne signifie autre chose, sinon qu'elle est volatîle et fluide, fluxilis, comme le mercure.
- Clics : 1693
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- Écrit par : Louis de Cahusac (B)
- Catégorie : Pharmacie & Matière médicale
- Clics : 1674
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- Écrit par : Louis de Cahusac (B)
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- Clics : 1897
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- Écrit par : Louis de Cahusac (B)
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Galien qui est l'auteur de cette composition, avait une si haute idée de ses vertus, qu'il lui a donné le nom de sacrée amère : c'est ce que signifient les deux mots grecs, .
- Clics : 1590
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- Écrit par : Auteur anonyme
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- Clics : 1510