S. f. (Philosophie) égarement de l'esprit qui lui fait porter un faux jugement. Voyez JUGEMENT.
Plusieurs philosophes ont détaillé les erreurs des sens, de l'imagination et des passions : mais leur théorie trop imparfaite est peu propre à éclairer dans la pratique. L'imagination et les passions se replient de tant de manières, et dépendent si fort des tempéraments, des temps, et des circonstances, qu'il est impossible de dévoiler tous les ressorts qu'elles font agir.
Semblable à un homme d'un tempérament faible qui ne relève d'une maladie que pour retomber dans une autre ; l'esprit, au lieu de quitter ses erreurs, ne fait souvent qu'en changer. Pour délivrer de toutes ses maladies un homme d'une faible constitution, il faudrait lui faire un tempérament tout nouveau : pour corriger notre esprit de toutes ses faiblesses, il faudrait lui donner de nouvelles vues, et sans s'arrêter au détail de ses maladies, remonter à leur source même et la tarir.
Nous trouverons cette source dans l'habitude où nous sommes de raisonner sur des choses dont nous n'avons point d'idées, ou dont nous n'avons que des idées mal déterminées. Ce qui doit être attribué au temps de notre enfance, pendant lequel nos organes se développant lentement, notre raison vient avec encore plus de lenteur, et nous nous remplissons d'idées et de maximes, telles que le hasard et une mauvaise éducation les présentent. Quand nous commençons à réfléchir, nous ne voyons pas comment les idées et les maximes que nous trouvons en nous, auraient pu s'y introduire ; nous ne nous rappelons pas d'en avoir été privés : nous en jouissons donc avec sécurité, quelque défectueuses qu'elles soient : nous nous en rapportons d'autant plus volontiers à ces idées, que nous croyons souvent que si elles nous trompaient, Dieu serait la cause de notre erreur ; parce que nous les regardons sans raison comme l'unique moyen que Dieu nous ait donné pour arriver à la vérité.
Ce qui accoutume notre esprit à cette inexactitude, c'est la manière dont nous apprenons à parler. Nous n'atteignons l'âge de raison, que longtemps après avoir contracté l'usage de la parole. Si l'on excepte les mots destinés à faire connaître nos besoins, c'est ordinairement le hasard qui nous a donné occasion d'entendre certains sons plutôt que d'autres, et qui a décidé des idées que nous leur avons attachées.
En rappelant nos erreurs à l'origine que je viens d'indiquer, on les renferme dans une cause unique. Si nos passions occasionnent des erreurs, c'est qu'elles abusent d'un principe vague, d'une expression métaphorique, et d'un terme équivoque, pour en faire des applications d'où nous puissions déduire les opinions qui nous flattent. Donc, si nous nous trompons, les principes vagues, les métaphores, et les équivoques, sont des causes antérieures à nos passions ; il suffira par conséquent de renoncer à ce vain langage, pour dissiper tout l'artifice de l'erreur.
Si l'origine de l'erreur est dans le défaut d'idées, ou dans des idées mal déterminées, celle de la vérité doit être dans des idées bien déterminées. Les Mathématiques en sont la preuve. Sur quelque sujet que nous ayons des idées exactes, elles seront toujours suffisantes pour nous faire discerner la vérité : si au contraire nous n'en avons pas, nous aurons beau prendre toutes les précautions imaginables, nous confondrons toujours tout. Sans des idées bien déterminées, on s'égarerait même en Arithmétique.
Mais comment les Arithméticiens ont-ils des idées si exactes ? C'est que connaissant de quelle manière elles s'engendrent, ils sont toujours en état de les composer, ou de les décomposer, pour les comparer selon tous leurs rapports.
Les idées complexes sont l'ouvrage de l'esprit ; si elles sont défectueuses, c'est parce que nous les avons mal faites. Le seul moyen pour les corriger, c'est de les refaire. Il faut donc reprendre les matériaux de nos connaissances, et les mettre en œuvre comme s'il n'avaient pas été employés.
Les Cartésiens n'ont connu ni l'origine ni la génération de nos connaissances. Le principe des idées innées d'où ils sont partis, les éloignait de cette découverte. Locke a mieux réussi, parce qu'il a commencé aux sens. Le chancelier Bacon s'est aussi aperçu que les idées qui sont l'ouvrage de l'esprit, avaient été mal faites, et que par conséquent pour avancer dans la recherche de la vérité, il fallait les refaire : Nemo, dit-il, adhuc tantâ mentis constantiâ et rigore inventus est, ut decreverit et sibi imposuerit theorias et notiones communes penitùs abolere, et intellectum abrasum et aequum ad particularia de integro applicare. Itaque illa ratio humana quam habemus, ex multâ fide, et multo etiam casu, nec non ex puerilibus, quos primo hausimus, notionibus, farrago quaedam est et congeries. Quod si quis aetate maturâ, et sensibus integris, et mente repurgatâ, se ad experientiam et ad particularia de integro applicet, de eo meliùs sperandum est.... Non est spes nisi in regeneratione scientiarum ; ut eâ scilicet ab experientiâ certo ordine excitentur et rursùs condantur : quod adhuc factum esse aut cogitatum, nemo, ut arbitramur, affirmaverit. Prévenu comme on l'était pour le jargon de l'école et pour les idées innées, on traita de chimérique le projet de renouveller l'entendement humain. Bacon proposait une méthode trop parfaite, pour être l'auteur d'une révolution ; celle de Descartes devait réussir ; elle laissait subsister une partie des erreurs.
Une seconde cause de nos erreurs, sont certaines liaisons d'idées incompatibles qui se forment en nous par des impressions étrangères, et qui sont si fortement jointes ensemble dans notre esprit, qu'elles y demeurent unies. Que l'éducation nous accoutume à lier l'idée de honte ou d'infamie à celle de survivre à un affront, l'idée de grandeur d'ame ou de courage à celle d'exposer sa vie en cherchant à en priver celui de qui on a été offensé, on aura deux préjugés ; l'un qui a été le point d'honneur des Romains ; l'autre qui est celui d'une partie de l'Europe. Ces liaisons s'entretiennent et se fomentent plus ou moins avec l'âge. La force que le tempérament acquiert, les passions auxquelles on devient sujet, et l'état qu'on embrasse, en resserrent ou en coupent les nœuds.
Une troisième cause de nos erreurs, mais qui est bien volontaire, c'est que nous prenons plaisir à nous défigurer nous-mêmes, en effaçant les traits de la nature et en obscurcissant la lumière qu'elle avait mise en nous ; et cela par le mauvais usage de la liberté qu'elle nous a donnée.
C'est ce qui peut arriver de diverses manières : tantôt par une curiosité outrée, qui nous portant à connaître les choses au-delà des bornes de notre esprit et de l'étendue de nos lumières, fait que nous ne rencontrons plus que ténèbres : tantôt par une ridicule vanité qui nous inspire de nous distinguer des autres hommes, en pensant autrement qu'eux, dans les choses où ils sont naturellement capables de penser aussi-bien que nous : tantôt par la prévention d'un parti ou d'une secte, qui fait illusion en certain temps et en certain pays : tantôt par la suite imposante d'un grand nombre de vérités de conséquence, qui en éblouissant nos yeux, font disparaitre la fausseté de leur principe : tantôt enfin par un intérêt secret qu'on trouve à obscurcir et à méconnaître les sentiments de la nature, afin de se délivrer des vérités incommodes. Voyez l'essai sur l'origine des connaissances humaines, par M. l'abbé de Condillac. Article tiré des papiers de M. FORMEY. Voyez encore, sur les erreurs de l'esprit, l'article EVIDENCE, §. 2838.
ERREUR, (Jurisprudence) c'est lorsque l'on a dit ou fait une chose, croyant en dire ou faire une autre.
L'erreur procede du fait ou du droit.
L'erreur ou ignorance de fait, consiste à ne pas savoir une chose, qui est, par exemple, si un héritier institué ignore le testament qui le nomme héritier, ou si sachant le testament, il ignore la mort de celui à qui il succede.
On appelle aussi erreur de fait, lorsqu'un fait est avancé pour un autre, et que cela est fait par ignorance ; en ce cas c'est une erreur ou un faux énoncé : si le fait faux était avancé sciemment, il y aurait de la mauvaise foi.
L'erreur ou ignorance de droit, consiste à ne pas savoir ce qu'une loi ou coutume ordonne.
On peut être dans l'erreur par rapport au droit positif ; mais personne n'est présumé ignorer le droit naturel ; les gens mêmes les plus simples et les plus grossiers ne sont pas excusés à cet égard : nec in eâ re rusticitati veniâ praebeatur. Lib. II. cod. de in jus voc.
L'ignorance où quelqu'un est de ses droits, peut venir d'une erreur de fait, ou d'une erreur de droit. Par exemple, s'il ignore qu'il soit parent, c'est une ignorance de fait ; s'il croit qu'un plus proche que lui l'exclut, ne sachant qu'il concourt avec lui par le moyen de la représentation, c'est une ignorance de droit.
L'erreur de fait ou de droit ne nuit jamais au mineur.
A l'égard des majeurs, l'erreur de fait ne leur préjudicie pas ; parce que celui qui fait ainsi quelque chose par erreur n'est pas censé consentir, puisqu'il ne le fait pas en connaissance de cause : mais il faut pour cela que l'erreur de fait soit telle qu'il paraisse évidemment qu'elle a été le seul fondement du consentement qui a été donné, encore l'acte n'est-il pas nul de plein droit, mais il faut prendre la voie des lettres de rescision.
Si le consentement peut avoir été déterminé par plusieurs causes, l'erreur qui se trouve par rapport à quelques-unes de ces causes, ne détruit pas l'acte dès qu'il y a encore quelque autre cause qui peut le faire subsister.
L'ignorance des faits qui a induit en erreur est toujours présumée, lorsqu'il n'y a pas de preuve contraire, excepté dans les choses qui sont personnelles à celui qui allegue l'erreur, parce que chacun est présumé savoir ce qui est de son fait.
Lorsqu'un des contractants a été induit en erreur par le dol de l'autre, ce dol forme un double moyen de restitution.
L'erreur de droit n'est point excusée à l'égard des majeurs, car chacun est présumé savoir les lais, et surtout le droit naturel.
Néanmoins s'il s'agit d'une loi de droit positif, et qu'il soit évident que l'on n'a traité qu'à cause de l'ignorance de ce droit, il peut y avoir lieu à la restitution : mais si l'acte peut avoir eu quelque autre cause, si l'on peut présumer que celui qui n'a pas fait valoir son droit y a renoncé volontairement, en ce cas l'erreur de droit ne forme pas un moyen de restitution. Voyez au digeste le titre de juris et facti ignorantiâ. (A)
ERREUR DE CALCUL, est la méprise qui se fait en comptant et marquant un nombre pour un autre. Cette erreur ne se couvre point, l. unic. cod. de err. calc. Voyez l'ordonnance de 1667, titre xxjx. art. 21. (A)
ERREUR COMMUNE, est celle où sont tombés la plupart de ceux qui avaient intérêt de savoir un fait qu'ils ont cependant ignoré. C'est une maxime en droit que error communis facit jus, c'est-à-dire qu'elle excuse celui qui y est tombé, comme les autres. Il y a dans les livres de Justinien deux exemples remarquables de l'effet que produit l'erreur commune.
L'un est en la fameuse loi barbarius Philippus, au ff. de officio praetorum ; c'est l'espèce d'un esclave qui avait fait l'office de préteur : la loi décide que tout ce qu'il a fait est valable.
L'autre est la loi si quis, au ff. de senatusc. maced. qui décide que si un homme a traité avec un fils de famille, qui passait publiquement pour être père de famille ; ce fils de famille ne pourra pas exciper contre lui du bénéfice du macédonien, quia publicè.... sic agebat, sic contrahebat. (A)
ERREUR DE COMPTE, voyez ci-devant ERREUR DE CALCUL.
ERREUR DE DROIT ; voyez ce qui a été dit ci-devant au premier article sur le mot ERREUR (Jurisprudence)
ERREUR DE FAIT, voyez Ibidem.
ERREUR DE NOM, est lorsque dans un acte on nomme une personne pour une autre, ou une chose pour une autre. Une telle erreur vicie le legs, à moins que la volonté du testateur ne soit d'ailleurs constante. Voyez la loi 9. ff. de hered. instit. et leg. 4. ff. de legatis primo instit. de legat. §. 29. (A)
ERREUR DE PERSONNE, c'est-à-dire lorsque l'on croit traiter avec une personne, et que l'on traite avec une autre, le contrat est nul. Voyez ce qui a été dit ci-devant au mot EMPECHEMENT DE MARIAGE. (A)
ERREUR, (Proposition d'-) voyez au mot PROPOSITION.
ERREUR DE LIEU, (Médecine) error loci ; c'est une expression employée en Médecine pour désigner le changement qui se fait dans le corps humain, lorsqu'un fluide d'une nature déterminée et qui doit être contenu dans des vaisseaux qui lui sont propres, sort de ces vaisseaux et se porte dans d'autres voisins qui ne sont pas naturellement destinés à le recevoir. Comme ce changement n'est bien sensible que par rapport au sang qui passe de ses vaisseaux dans les lymphatiques ou autres, c'est-là proprement ce que les Médecins appellent erreur de lieu.
Les globules rouges sont la partie la plus grossière que l'on observe dans le sang ; cette partie ne peut être naturellement contenue et mise en mouvement que dans les vaisseaux du corps qui ont le plus de capacité. La partie de ce fluide qui approche le plus du globule rouge par rapport à son volume, peut pénétrer dans des vaisseaux dont la capacité approche le plus des vaisseaux sanguins ; mais qui donne l'exclusion aux globules rouges, parce qu'ils sont trop grossiers pour y pénétrer, et peut admettre toutes les autres parties des fluides plus subtils. La même chose a lieu vraisemblablement par rapport aux différents ordres de vaisseaux qui diminuent de capacité les uns respectivement aux autres, jusqu'aux vaisseaux les plus simples du corps humain, et la santé semble consister principalement en ce que les différents fluides restent chacun dans les vaisseaux qui lui sont proportionnés. C'est dans les parties les plus grossières de chaque fluide, que réside la qualité propre qui le caractérise.
Lorsqu'il arrive que la trop grande quantité de sang, ou la raréfaction excessive de ce fluide, ou son mouvement trop impétueux, dilate ses propres vaisseaux et conséquemment les orifices des vaisseaux d'un genre différent, qui en naissent immédiatement au point de permettre le passage des parties les plus grossières du sang, qui devaient naturellement rester dans les vaisseaux sanguins ; ces parties pénètrent dans les vaisseaux continus où elles sont étrangères : elles occupent un lieu, où elles ne sont admises que par un effet contre nature. Ce même effet peut aussi être produit sans aucun changement dans les parties solides contenantes, si la consistance des fluides contenus, ou le volume des parties qui le composent, sont tellement diminués qu'ils puissent pénétrer dans des conduits où ils n'auraient pas pu être admis avec leur consistance naturelle. Le premier cas se présente souvent dans les inflammations considérables ; et le second, dans les dissolutions chaudes de la masse des humeurs, par l'effet de quelque exercice violent, de quelque cause physique ou de toute autre de cette nature.
L'ophtalmie fournit un exemple bien marqué du passage du sang dans des vaisseaux de différent genre, par l'effet de l'inflammation : toute la conjonctive ou albuginée, qui était avant l'ophtalmie d'une blancheur éclatante, devient quelquefois dans cette maladie d'un rouge très-foncé ; ce qui ne peut pas se faire sans que les vaisseaux lymphatiques soient eux-mêmes engorgés de la partie rouge du sang, y ayant si peu de vaisseaux sanguins distribués dans le tissu de cette membrane de l'oeil, dans l'état naturel.
Cette sorte d'erreur de lieu dans les inflammations est d'ailleurs démontrée par l'inspection anatomique, selon l'expérience du célèbre Vieussens, rapportée dans son ouvrage intitulé novum systema vasorum ; par l'observation fréquente des cas dans lesquels on a Ve des femmes, qui dans la suppression des règles par la voie naturelle, éprouvaient un supplément à cette évacuation par les orifices des vaisseaux galactopheres, qui sont autour des mamelons ; en sorte qu'il se faisait sans aucune solution de continuité dans les vaisseaux sanguins, une véritable transmission des globules rouges, par les conduits destinés à ne porter ordinairement que la lymphe, et à séparer de la masse des humeurs la matière du lait à l'occasion de la grossesse. Les crachats, dans la péripneumonie, ne sont souvent aussi teints de sang, que parce qu'il a été poussé quelques globules rouges dans les vaisseaux secrétoires et excrétoires de l'humeur bronchique.
Il ne manque pas aussi d'exemples du passage du sang dans des vaisseaux étrangers, par l'effet de la dissolution des humeurs ; on le voit arriver dans les petites véroles qui sont accompagnées d'une si grande fonte d'humeurs, qu'ayant perdu leur consistance naturelle, les plus grossières deviennent susceptibles de pénétrer dans les vaisseaux les plus déliés ; ainsi les globules rouges passent par les couloirs des urines, et constituent le pissement de sang ; ils sont poussés dans les vaisseaux cutanés, ils y fournissent matière à des sueurs sanglantes ; ils y font des taches de couleur d'écarlate, ou pourprées, etc. Voyez SANG, INFLAMMATION, PETITE VEROLE, SUEUR, POURPRE, etc.
On trouve même, dans l'économie animale saine, des preuves du passage du sang dans des vaisseaux de différents genres, que l'on ne doit cependant pas appeler erreur de lieu, puisqu'il se fait naturellement ; mais qui sert à établir la possibilité de celui qui est contre nature, et qui se fait véritablement par erreur de lieu : elles sont tirées de ce qui se passe dans l'écoulement du flux menstruel ; il est certain que le sang, après s'être ramassé dans les vaisseaux utérins qui lui sont propres ; dilate l'orifice des autres vaisseaux de la matrice, qui ne servant, hors du temps menstruel, qu'à porter une lymphe séreuse, pénètre dans ces vaisseaux et dans leur sinus, et parvient à l'embouchure de ces mêmes conduits, qui aboutissent à la surface interne de la matrice, où il se répand d'abord en petite quantité, mêlé avec la sérosité sous forme de sanie, et ensuite de sang en masse, jusqu'à-ce que ces vaisseaux, dans lesquels il est étranger, soient désemplis, et puissent se resserrer au point de ne plus permettre aux globules rouges de pénétrer dans leur cavité. Voyez MENSTRUES. (d)
ERREUR, (Commerce) défaut de calcul, omission de partie, article mal porté sur un livre, dans un compte, ou dans une facture.
Dans le Commerce, on dit en ces divers sens : il y a erreur dans cette addition ; vous vous êtes trompé dans la facture que vous m'avez envoyée un tel jour ; vous tirez en ligne 1677 liv. 10 s. au lieu de 1657 l. 10 s. pour 130 aunes de drap à 12 liv. 15 s. c'est une erreur de vingt livres qui doit tourner à mon profit ; j'ai trouvé plusieurs erreurs dans votre compte ; l'article porté en crédit le 1 Juillet pour 1540 liv. ne doit être que de 1530 liv. vous me débitez le 20 Aout de 400 liv. pour ma traite du 3 dudit à Lambert, je n'en ai point de connaissance.
Dans l'arrêté des comptes que les marchands et négociants soldent ensemble, ils ne doivent pas omettre la clause, sauf erreur de calcul, ou omission de parties.
On dit en proverbe qu'erreur n'est pas compte, pour faire entendre que quoiqu'un compte soit soldé, si l'on y trouve quelque défaut de calcul ou omission de parties, on doit réciproquement s'en faire raison. Dict. de Comm. de Trév. et de Chamb. (G)