S. f. en Physique, est une affection de lieu qui exprime la manière dont un corps y est placé. Voyez CORPS, LIEU, etc.
POSITION, en Astrologie, la position de la sphère est droite, parallèle ou oblique : ce qui cause l'inégalité des jours et la différence des saisons, etc. Voyez SPHERE.
On appelle en Astrologie cercles de position, six grands cercles, qui passent par l'intersection du méridien et de l'horizon, et qui divisent l'équateur en douze parties égales.
Ce sont les espaces renfermés entre ces cercles, que les Astrologues appellent les douze maisons, et qu'ils rapportent aux douze triangles marqués dans leurs thèmes célestes. En voilà assez, et trop sur ces chimères.
Fausse position, en termes d'Arithmétique, c'est une règle ainsi appelée, parce qu'elle a pour base une supposition. Une règle de fausse position se fait quand on calcule sur des nombres faux, et que l'on suppose à sa fantaisie, et que par les différences qui s'y rencontrent, on trouve le vrai nombre inconnu qu'on cherchait. Chambers. (E)
La règle de fausse position consiste en une ou plusieurs règles de trois. On suppose que le nombre cherché soit d'une certaine valeur à volonté, et en conséquence on trouve un résultat tel que doit le donner ce nombre ; ensuite on fait cette règle de trois comme le faux résultat trouvé est au nombre pris à volonté, ainsi le véritable résultat donné est au nombre qu'on cherche.
Quand il n'y a qu'une seule règle de trois, et par conséquent une seule fausse supposition, la règle est appelée simple ; quand il y a deux fausses positions, et par conséquent plusieurs règles de trois, la règle est appelée double. Au reste la plupart des problèmes auxquels on emploie la règle de fausse position, se résolvent plus directement par l'algèbre ordinaire ; exemple :
Trais marchands A, B, C, conviennent de donner 1000 l. à eux trois pour quelque entreprise, de manière que A ne paye que la sixième partie de ce que payera B, et B les deux tiers de ce que payera C ; on demande ce qu'ils doivent donner.
Par la règle de fausse position, supposons que A donne 100 liv. B donnera donc 600 liv. et C 900 liv. et à eux trois ils donneraient 1600 livres ; mais comme ils ne doivent donner que 1000 liv. par la supposition, faites cette proportion : comme le faux résultat donné (1600 liv.) est au faux nombre supposé 100 liv. ainsi le vrai résultat 1000 liv. est à la mise cherchée du marchand A, qui sera 62 liv. 10 s.
Par l'algèbre, soit x la mise de A, on aura x + 6 x + 9 x = 1000 ; équation d'où il est facîle de tirer la valeur de Xe Voyez EQUATION.
Ceux qui voudront plus de détails sur la règle de fausse position tant simple que double, peuvent consulter différents ouvrages d'arithmétique et d'algèbre, et entr'autres, l'arithmétique anglaise de Weston. Londres, 1729, ch. 15. (O)
POSITION, en terme de Géométrie, est un mot dont on se sert quelquefois par une espèce de distinction du mot grandeur ; ainsi on dit qu'une ligne est donnée de position, quand sa situation ou sa direction est donnée par rapport à quelqu'autre ligne ; au contraire, une ligne donnée de grandeur, quand sa longueur est donnée, et non pas sa situation. Chambers. (E)
POSITION, en termes d'Architecture, la situation d'un bâtiment par rapport aux points de l'horizon. Voyez BATIMENS.
Vitruve veut que la position d'un bâtiment soit telle que les quatre encoignures soient directement opposées aux quatre vents cardinaux.
POSITION en Musique, est le lieu de la portée où est placée une note, pour fixer le degré d'élévation du son qu'elle représente.
Les notes n'ont, par rapport aux lignes, que deux différentes positions ; savoir sur une ligne ou dans un espace ; et ces positions sont toujours alternatives en procédant diatoniquement : c'est ensuite le lieu de la ligne même ou de l'espace dans la portée et par rapport à la clé, qui détermine la véritable position de la note dans le clavier général. Voyez CLE, LIGNES, NOTES, PORTEE.
On appelle aussi position le temps de la mesure qui se marque en frappant, en baissant ou posant la main. Voyez THESIS. (S)
POSITION, terme de Peinture, c'est-à-dire posture. Un peintre doit choisir une attitude dont les membres soient grands, amples et inégaux dans leur position, en sorte que ceux de devant contractent les autres qui sont en arrière, et qu'ils soient tous également balancés sur leur centre.
POSITION se dit aussi dans l'Ecriture, des attitudes nécessaires pour opérer avec liberté. Après l'attitude de la tête et du corps, il y a celle des pieds, qu'on peut tenir croisés le gauche sur le droit, ou écartés l'un de l'autre d'environ un pied et demi, les bras bien ouverts, le poignet en-dedans, la plume entre la première jointure du doigt index sortant de toute sa taille du doigt du milieu ; le pouce enfin entre l'extrémité et la première jointure du doigt index.
POSITION des pieds (Danse) première leçon que les Maitres à danser donnent à leurs élèves. Il y en a cinq principales. Dans la première on doit avoir les jambes fort étendues, les deux talons l'un près de l'autre, et les pieds en dehors également. Cette position sert dans les pas assemblés, et pour prendre ses mouvements lorsque l'on doit plier, parce que tous les pas qui commencent par des demi-coupés, commencent aussi par cette position.
La seconde position est la distance qu'il faut observer dans les pas ouverts qui se font en allant de côté : elle exige que les deux jambes soient écartées, mais seulement de la longueur du pied distant entre les deux. Il faut observer qu'une épaule ne soit pas plus haute que l'autre ; que les deux pieds soient posés sur une même ligne, et tournés également en-dehors ; on doit avoir les jambes étendues comme dans la première position.
La troisième position que l'on nomme emboiture, se fait en étendant si exactement les jambes l'une contre l'autre, que l'on ne puisse point voir de jour entre-deux. Les deux pieds sont à-plomb, le gauche devant, mais croisé devant le talon au droit du cou-de-pié ; cette position est d'usage dans les pas emboités et autres.
La quatrième position est à-peu-près la même que les précédentes, excepté que le pied gauche est devant, et le droit derrière sur une ligne droite, et sans être croisés, à distance l'un de l'autre. Cette position règle les pas en avant ou en arrière, et leur donne la proportion nécessaire, soit pour marcher, soit pour danser.
La cinquième position est inséparable de la seconde, parce qu'elles servent l'une et l'autre aux pas croisés qui sont faits de côté soit à droite ou à gauche, sans se tourner, et maintiennent le corps toujours en présence ; elle veut que le talon du pied qui croise ne passe point la pointe de celui qui est derrière, parce que le corps ne serait plus dans son à-plomb, et que le pied se croisant plus que la pointe, le pied qui marche reviendrait en-dedans.