Lycia, (Géographie ancienne) province maritime de l'Asie-mineure, en-deçà du Taurus, entre la Pamphylie à l'orient, et la Carie à l'occident. Le fleuve Xante, ce fleuve si fameux dans les écrits des poètes, divisait cette province en deux parties, dont l'un était en-de-là du fleuve, et l'autre au-deçà. Elle reçut son nom de Lycus, fils de Pandion, frère d'Egée, et oncle de Thésée.

La Lycie a été très-célèbre par ses excellents parfums, par les feux de la chimère, et par les oracles d'Apollon de Patare ; mais elle doit l'être bien davantage, par la confédération politique de ses 23 villes. Elles payaient les charges dans l'association, selon la proportion de leurs suffrages. Leurs juges et leurs magistrats étaient élus par le conseil commun ; s'il fallait donner un modèle d'une belle république confédérative, dit l'auteur de l'esprit des lais, je prendrais la république de Lycie.



Les géographes qui ont traité de ce pays réduit en province sous Vespasien, n'en connaissaient guère que les côtes. La notice de l'empereur Léon le sage, et celle d'Hieroclès, ne s'accordent pas ensemble sur le nombre des villes épiscopales de la Lycie. La première en compte 38, et la seconde 30. On appelle aujourd'hui cette province Aidine, et elle fait une partie méridionale de la Natolie. (D.J.)

LYCIE, mer de, lycium mare, (Géographie) c'était la partie occidentale de ce que nous nommons aujourd'hui mer de Caramanie. Elle avait à l'orient la mer de Pamphilie, et à l'occident la mer Carpatienne. (D.J.)