S. f. (Jurisprudence) quantité discrette, qui consiste en deux ou en un plus grand nombre d'unités. Voyez UNITE.

M. Huygens a prétendu prouver la possibilité de la pluralité des mondes dans son Cosmothéores. M. de Fontenelle a fait un traité de la pluralité des mondes.

Voyez le principal argument dont on s'est servi pour prouver la pluralité des mondes aux mots LUNE, PLANETE, TERRE.

La plus grande absurdité de la religion payenne était la pluralité des dieux. Voyez DIEU.



PLURALITE DES BENEFICES, terme de droit ecclésiastique, est la possession de deux ou un plus grand nombre de bénéfices à charge d'ames, par un même ecclésiastique. Voyez BENEFICE.

L'Eglise n'a pas approuvé la pluralité des bénéfices, quoiqu'elle l'ait tolérée. Voyez BENEFICE.

La modicité des bénéfices a servi d'abord de prétexte à leur pluralité. Un ecclésiastique ne pouvant subsister avec un seul bénéfice, il fut permis d'en avoir plusieurs, et ce nombre à la fin n'eut plus de bornes.

On voulut réprimer cet abus sous Alexandre III. au troisième concîle de Latran, lequel fit défense de posséder plus d'un bénéfice, et le quatrième concîle de Latran sous Innocent III. confirma la même règle ; mais le même canon ayant permis au pape d'en dispenser en faveur des personnes distinguées, les dispenses devinrent si fréquentes que la défense devint inutile.

En Allemagne, le pape ne laisse pas d'accorder des dispenses de posséder plusieurs évêchés ensemble, sous prétexte que les princes ecclésiastiques ont besoin de grands revenus pour se soutenir avec les princes protestants. Voyez INCOMPATIBILITE.