S. m. (Histoire ancienne) était un magistrat, chez les Athéniens, établi pour maintenir le bon ordre et la police dans les marchés, mettre le prix aux denrées, juger des contestations qui s'élevaient entre le vendeur et l'acheteur, et examiner les poids et mesures.
Ce mot est composé du Grec, ἀγορὰ, marché, et νέμω, distribuer.
L'agoranome était à-peu-près chez les Grecs, ce qu'était un édîle curule chez les Romains. Voyez EDILE.
adj. f. (Histoire ancienne) nom d'une fête qui se célébrait à Rome le 4 des ides d'Octobre, en l'honneur d'Auguste, et en mémoire de son heureux retour, après la pacification de la Grèce, de l'Asie, la Syrie, et des provinces conquises sur les Parthes. Elle était solennelle, et accompagnée de jeux. Voyez AUGUSTAUX. (G)
S. m. pl. (Histoire ancienne) magistrats, préteurs ou gouverneurs de l'ancienne Athènes. Ce nom vient du grec , au plurier , commandants ou princes. Ils étaient au nombre de neuf, dont le premier était l'archonte, qui donnait son nom à l'année de son administration ; le second se nommait le roi ; le troisième, le pôlemarque ou généralissime, avec six thesmothetes. Ces magistrats élus par le scrutin des feves, étaient obligés de faire preuve devant leur tribu, comme ils étaient issus du côté paternel et maternel de trois ascendants citoyens d'Athènes. Ils devaient prouver de même leur attachement au culte d'Apollon protecteur de la patrie, et qu'ils avaient dans leur maison un autel consacré à Jupiter ; et par leur respect pour leurs parents, faire espérer qu'ils en auraient pour leur patrie. Il fallait aussi qu'ils eussent rempli le temps du service que chaque citoyen devait à la république ; ce qui donnait des officiers bien préparés, puisqu'on n'était licentié qu'à 40 ans : leur fortune même, dont ils devaient instruire ceux qui étaient préposés à cette enquête, servait de garant de leur fidélité. Après que les commissaires nommés pour cet examen, en avaient fait leur rapport, les archontes prêtaient serment de maintenir les lais, et s'engageaient, en cas de contravention de leur part, à envoyer à Delphes une statue du poids de leur corps. Suivant une loi de Solon, si l'archonte se trouvait pris de vin, il était condamné à une forte amende, et même puni de mort. De tels officiers méritaient d'être respectés : aussi était-ce un crime d'état que de les insulter. L'information pour le second officier de ce tribunal, qui était nommé le roi, devait porter qu'il avait épousé une vierge, et fille d'un citoyen, parce que, dit Démosthènes, ces deux qualités étaient nécessaires pour rendre agréables aux dieux les sacrifices que ce magistrat et son épouse étaient obligés d'offrir au nom de toute la république. L'examen de la vie privée des archontes était très-sévère, et d'autant plus nécessaire qu'au sortir de leur exercice, et après avoir rendu compte de leur administration, ils entraient de droit dans l'Aréopage.
(Histoire ancienne) pièce des anciens Thermes ou de la Palestre, dans laquelle on quittait ses habits, soit pour le bain, soit pour les exercices de la Gymnastique : à en juger par les Thermes de Dioclétien avant leur démolition, l'apodyterion était un grand salon octogone de figure oblongue, dont chaque face formait un demi-cercle, et dont la voute était soutenue par plusieurs colonnes d'une hauteur extraordinaire. Mém. de l'Acad. tom. I. (G)