sub. f. (Histoire ancienne) espèce de vente chez les Romains qui se faisait par un crieur public sub hastâ, sous une lance attachée des deux bouts à cet effet, et par l'autorité du magistrat qui garantissait la vente en livrant les choses vendues : cela s'appelait auctio, accroissement ; parce que, suivant Sigonius, les biens étaient vendus à l'enchère, ei nempe qui plurimum rem augeret. C'est de-là que vient le verbe subhastare, vendre en public, et le substantif subhastatio, vente ainsi exécutée, qu'on a francisé. Voyez SUBHASTATION. (H)
S. m. (Histoire ancienne) nom de dignité à Rome : c'étaient des ministres de la religion, qu'on regardait comme les interpretes des dieux, et qu'on consultait pour savoir si on réussirait dans ses entreprises. Ils en jugeaient par le vol des oiseaux, par la manière dont mangeaient les poulets sacrés. Les augures ne furent d'abord créés qu'au nombre de trois ou de quatre, et depuis augmentés jusqu'à quinze : ils juraient de ne révéler jamais aucun de leurs mystères, sans doute pour ne pas se décréditer dans l'esprit du peuple ; car les grands et les savants n'en étaient pas dupes, témoin ce que Cicéron dit de leurs cérémonies, qui étaient si ridicules, qu'il s'étonne que deux augures puissent s'entre-regarder sans éclater de rire. Leurs prédictions étaient néanmoins rangées dans l'ordre des prodiges naturels, mais personne n'en avait la clé qu'eux ; aussi interprétaient-ils le chant et le vol des oiseaux à leur fantaisie, tantôt pour, tantôt contre. Varron a prétendu que les termes d'augur et d'augurium venaient ex avium garritu, du gasouillement des oiseaux, qui faisait un des objets principaux de l'attention des augures. Festus et Lloyd, anglais, en ont tiré l'étymologie moins heureusement ; le premier, ex avium gestu, la contenance des oiseaux ; et le second, d'avicurus, avicurium, foin des oiseaux, parce que les augures étaient chargés du soin des poulets sacrés. Le P. Pezron tire ce nom du celtique au, foie, et gur, homme ; de sorte qu'à son avis l'augure était proprement celui qui observait les intestins des animaux, et devinait l'avenir en considérant leur foie ; opinion qui confond l'augure avec l'aruspice, dont les fonctions sont neanmoins très-distinguées dans les anciens auteurs. (G)
adj. (Histoire ancienne) nom de dignité donné aux empereurs Romains, selon quelques-uns, du mot augeo, parce qu'ils augmentèrent la puissance Romaine. Octavien le porta le premier, et il fut adopté par ses successeurs, comme on le voit marqué sur les médailles par cette lettre A, ou par celles-ci AVG. les impératrices participaient aussi à ce titre dans les médailles et les autres monuments publics, telles que les médailles d'Helene, mère du grand Constantin, qui portent cette legende, FL. IVL. HELENA AVG. Marc Aurele fut le premier qui partagea le titre d'auguste avec L. Aurelius-Verus son collègue. Auguste honora de ce nom les principales colonies qu'il établit dans les villes des Gaules pendant le séjour qu'il y fit, et en particulier la ville de Saissons, qu'on trouve nommée dans des inscriptions Augusta Suessionum.
ou AULERCIENS, s. m. pl. (Histoire ancienne) habitants de l'ancienne Gaule qu'on divisait en Aulerci, Cenomani, Diablintes et Eburovices, ceux du Mans, du Perche et d'Evreux. Tite-Live et César en font mention comme d'un seul peuple.
S. m. (Histoire ancienne) espèce d'augure chez les anciens ou de divination par le chant et le vol des oiseaux. Pline en attribue l'origine à Tirésias qui apprit à considérer le vol des oiseaux : ainsi auspice venait ab avium aspectu, et l'on appelait auspex, celui qui prenait l'auspice par le vol des oiseaux. Les oiseaux de présage les plus considérables étaient le corbeau, la corneille, le hibou, l'aigle, le milan, et le vautour : on les appelait aves oscines quand on examinait leur chant et leur manière de manger, et aves praepetes quand on n'observait que leur vol. Horace a dit du premier,