S. f. pl. (Paumier) ce sont des trous pratiqués sur la table d'un billard, dans lesquels on tâche de faire entrer les billes en les frappant avec d'autres billes. Il y a ordinairement six belouses sur une table de billard, savoir une à chaque coin, et deux autres dans le milieu de la longueur des deux grands côtés.
S. m. terme de Paumier, qui signifie l'avantage qu'un joueur fait à un autre, en lui donnant un quinze pour toute chose ; et le joueur qui reçoit cet avantage, peut prendre ce quinze dans tel endroit de la partie que bon lui semble. Ainsi prendre bien sa bisque, signifie placer à propos ce quinze.
S. m. (Paumier) instrument pour jouer au billard : c'est une espèce de masse fort pesante et épaisse, dont la queue est plate et recourbée. On s'en sert pour frapper la bille d'un coup sec, lorsqu'elle est avancée sur le tapis, et qu'on s'est interdit l'usage de la masse ordinaire.
S. m. se dit en général de l'action d'un corps en mouvement qui réjaillit à la rencontre de la terre, ou d'un autre corps sur lequel il tombe.
BOND, terme de Paumier, c'est l'action d'une balle qui, après avoir frappé par terre rejaillit et se releve. Une balle prise au premier bond est aussi bonne que celle qu'on renvoye de volée : mais le second bond ne vaut rien.
Bond faux. Le faux bond est celui qui ne se faisant point selon la règle ordinaire de l'incidence des corps mus en ligne droite, trompe le joueur, et lui fait manquer la balle. Voyez REFLEXION.
v. act. terme de Paumier ; c'est recevoir une balle sur le milieu de sa raquette, c'est-à-dire de la manière la plus favorable pour la renvoyer avec le plus de vitesse et le moins de force. On a transporté ce mot de la paume dans la société, et l'on dit empaumer une affaire, pour la saisir et la pousser avec chaleur.
S. m. terme de Paumier, c'est une espèce de balle pour jouer et pousser avec la main. Ce sont les Paumiers qui les fabriquent ; aussi sont-ils appelés maîtres Paumiers-Raquetiers faiseurs d'éteufs, pelotes, et balles. Suivant leurs statuts, l'éteuf doit peser dix-sept ételins (l'ételin est la vingtième partie d'une once), et doit être fait et doublé de cuir de mouton, et rembourré de bonne bourre de tondeur aux grandes forces.
(Paumier) ouvriers qui fabriquent des raquettes. Les maîtres des tripots ou jeux de paume prennent la qualité de maîtres paumiers et raquettiers. Voyez PAUMIER.
terme de Paumier, qui signifie que la balle a touché au corps ou aux habits d'un joueur. Le joueur qu'une balle touche soit de volée ou du premier bond, perd un quinze.
S. m. (Paumier) lieu où l'on s'exerce à jouer à la paume ; les tripots sont de grandes places couvertes et entourées de murs des quatre côtés, du-moins jusqu'à la hauteur de quinze pieds. Au-dessus il y a de distance en distance de gros piliers de bois pour soutenir le plancher et la charpente de la couverture. L'espace vide qui est entre la charpente et le haut des murs est garni tout - autour de filets ou rézeau de ficelles, tendus pour arrêter les balles qu'on y jete, qui tombent dans une galerie pratiquée en-haut tout-autour des murs. On y met aussi de grands rideaux de toîle pour empêcher le soleil de faire mal aux yeux des joueurs. Le tripot est pavé de carreaux de pierre de même largeur ; au milieu du tripot est une corde tendue dans sa largeur, et qui le sépare en deux parties égales. Le long d'un des grands côtés règne un mur à hauteur d'appui, au-dessus duquel sont placés de distance en distance des poteaux qui soutiennent un toit couvert de planches, qui est ménagé à la hauteur d'environ 6 pieds. Ce côté s'appelle la galerie ; l'autre grand côté est un mur tout uni dans les tripots appelés carrés ; mais il y a un tambour vers la grille, dans les tripots appelés dedans. Des deux petits côtés, l'un a un mur avancé élevé jusqu'à la hauteur de 6 pieds, et surmonté d'un toit de planches appuyé contre le grand mur ; à un des angles, et immédiatement au-dessous du toit, est un grand trou appelé la grille. Le quatrième côté du tripot est construit différemment dans les carrés et dans les dedans. Dans les dedans, c'est un mur avancé, haut de 6 pieds, et surmonté d'un toit, comme de l'autre côté opposé, à l'exception que celui-ci est ouvert depuis la hauteur de trois pieds jusqu'au toit. Dans les carrés, ce quatrième côté est un mur tout uni ; à un de ces bouts par terre est une petite ouverture qu'on appelle le trou, et à l'autre bout de ce mur est une planche enfoncée dans le mur, et qu'on appelle l'ais. La galerie est pavée avec des châssis de bois faits en forme de barres un peu éloignées les unes des autres, afin que les balles qu'on jette dans la galerie puissent passer par ces ouvertures, et se rendre dans un endroit où le paumier Ve les chercher quand il en a besoin.