S. f. (Histoire ancienne et Lutherie) instrument ancien, que quelques auteurs croient avoir été le même que la lyre à sept ou neuf cordes, et que d'autres regardent comme un instrument différent, mais sans en assigner la différence.



Selon les anciens monuments et les témoignages des Grecs et des Latins, elle était formée de deux côtés recourbés, et imitant les cornes du bœuf. Le bout des cornes ou le haut était tourné en-dehors, et le bas ou l'origine des cornes, en-dedans ; le milieu ou la partie comprise entre les extrémités recourbées s'appelait le bras ; les côtés ou montants étaient fixes sur une base creuse, destinée à fortifier le son des cordes. Ils étaient assemblés par deux traverses ; les cordes étaient attachées à la traverse d'em-bas, d'où elles allaient se rendre sur des chevilles placées à la traverse d'en-haut. La cithare avait une base plate, et pouvait se tenir droite sur cette base : c'était l'instrument de ceux qui se disputaient les prix dans les jeux Pithiens ; ils s'en accompagnaient en chantant le sujet de leur chant, donné par les Amphictions au renouvellement des fêtes célébrées en l'honneur d'Apollon, et en mémoire de la défaite du serpent Pithon. Il était divisé en cinq parties. La première était un prélude de guerre ; la seconde, un commencement de combat ; la troisième, un combat ; la quatrième, un chant de victoire ; et la cinquième, la mort de Pithon et les sifflements du monstre expirant. Il parait que la cithare et les airs destinés pour cet instrument, sont plus anciens que la flute et les airs de flute. Les airs étaient en vers hexamètres. Terpandre plus ancien qu'Archiloque, joua de la cithare par excellence, il fut vainqueur quatre fois de suite dans les jeux Pithiques. Il y en a qui prétendent que notre mot guittare vient du mot cithare, quoiqu'il n'y ait aucune ressemblance entre ces instruments. Voyez GUITTARE, LYRE, et les mémoires des Inscript.