S. m. (Lutherie) vieux instrument de l'espèce des trompettes, mais dont le canal était plus étroit et le son plus aigu, en sorte que ces derniers instruments formaient la basse du clairon. Il fut très en usage chez les Mores, qui le transmirent aux Portugais : ceux-ci ne s'en servirent guère que dans la cavalerie et la marine. Il n'en reste aujourd'hui guère que le nom parmi nous.
CLAIRON, (Lutherie) jeu d'orgue de la classe de ceux qu'on appelle jeux d'anches, qui ne diffère de la trompette qu'en ce qu'il sonne l'octave au-dessus d'elle (voyez la table du rapport et de l'étendue des jeux de l'Orgue), et qu'en ce qu'il est plus ouvert. Ce jeu est d'étain, et se met par la partie inférieure dans une boite d'étoffe comme la trompette. Voyez TROMPETTE, la fig. 45. Pl. d'Orgue, et l'art. ORGUE, où la facture de ce jeu est expliquée.
Les dessus de clairon sont très-difficiles à faire parler, aussi-bien que les basses de cromorne.
CLAIRON, en terme de Blason, est une pièce de l'art héraldique. Il porte de gueule à trois clairons de topaze. Ce sont les armes du comte de Bath, appelé Grandville. Guillim prétend que ces clairons sont une espèce de trompettes anciennes ; mais d'autres avancent, avec plus de raison, qu'elles représentent le gourvernail d'un navire, ou un arrêt de lance. Voyez le diction. de Trév. et Chambers.