S. m. pl. (Antiquité grecque) ; fête des Macédoniens, et qui était ainsi nommée, parce qu'elle se célébrait dans le mois Xanthus, et dans le temps que toute la famille royale était purifiée, ainsi que l'armée, par la lustration. Après cette cérémonie, la fête commençait, l'armée se partageait en deux camps, qui se mettaient en bataille l'un contre l'autre, et faisaient pour le plaisir des spectateurs toute sorte d'évolutions et de combats feints. Voyez Potter, Archaeol. graec. l. II. c. xx. t. I. p. 417. (D.J.)
subst. fém. pl. (Antiquité grecque) fêtes qu'on célébrait à Hécale, bourg de l'Attique dans la tribu Léontide, en l'honneur de Jupiter qui avait un temple dans ce lieu, où il était adoré sous le nom de Jupiter Hécale. M. Spon nomme ce bourg Ecali, d'après la prononciation vicieuse de quelques écoles. (D.J.)
S. m. (Antiquité grecque) les phylobasiles, , étaient chez les Athéniens des magistrats qui avaient sur chaque tribu particulière le même emploi, la même dignité, que le avait par rapport à toute la république ; on choisissait les phylobasiles d'entre la noblesse, ils avaient l'intendance des sacrifices publics, et de tout le culte religieux qui concernait chaque tribu particulière ; ils tenaient leur cour ordinairement dans le grand portique appelé , et quelquefois dans celui qu'on nommait . Potter, Archaeol. grecq. tom. I. p. 78. (D.J.)
S. m. (Antiquité grecque) , grand magistrat d'Athènes ; il y avait six thesmothetes qu'on tirait du nombre des neuf archontes, et qu'on élisait tous les ans, pour être les surveillans et les conservateurs des lois. Les six derniers archontes d'Athènes étaient appelés d'un nom commun thesmothetes, parce qu'ils avaient une intendance particulière sur les lois. Leur principal devoir était de veiller à leur intégrité, de s'opposer aux nouvelles lois, avant qu'elles eussent été examinées, et de maintenir les anciennes dans toute leur pureté. Ils jugeaient ce qui regarde l'adultère, les insultes, les calomnies, les fausses inscriptions et citations, la corruption des magistrats et des juges inférieurs, les fraudes des marchands et des contrats de commerce ; ils pouvaient convoquer les assemblées extraordinairement, quand les affaires le requéraient, punir de la peine du talion les faux accusateurs, et marquer le rang des juges et des assesseurs. Pour entendre ce mot assesseur, il faut savoir que les trois premiers archontes se choisissaient chacun deux coadjuteurs pour former leur tribunal ; c'étaient comme des conseillers ; ils les présentaient au sénat, et les faisaient agréer au peuple. On pouvait appeler de leurs jugements, et dans le cas d'appel, c'était à eux d'introduire les parties au tribunal où la cause était renvoyée. (D.J.)
(Antiquité grecque) c'est-à-dire, gardien de l'or d'Apollon ; quoiqu'il n'eut point l'or en garde. C'était un ministre subalterne du temple de Delphes, administrateur de tout ce qui regardait la propreté de ce temple sacré ; il habitait à l'entrée du sanctuaire. Il fallait qu'il se levât tous les jours avec le soleil, et qu'il balayât le temple avec des rameaux de laurier cueillis autour de la fontaine de Castalie ; qu'il attachât des couronnes du même laurier sur les murailles du temple et sur les autels autour du trépié sacré ; qu'il en distribuât aux prophetes, aux phaebades, aux poètes, aux sacrificateurs, et aux autres ministres.