S. m. pl. (Histoire ancienne et moderne) nation belliqueuse fort adonnée à la piraterie, qui était une colonie des Cimbres, c'est-à-dire des habitants de la Chersonese cimbrique, connue aujourd'hui sous le nom de Jutland. En sortant de ce pays leur premier établissement fut dans le district qui forme aujourd'hui les duchés de Sleswick et de Holstein, d'où ils s'étendirent au loin et occupèrent d'abord le pays situé entre le Rhin et l'Elbe, ensuite ils s'emparèrent de la Westphalie, de la Frise, de la Hollande et de la Zélande. Les Saxons ont, dit-on, une origine commune avec les Francs et les Suéves. Ils subjuguèrent les Angles, peuple du Holstein, avec qui ils furent confondus sous le nom d'Anglo-Saxons. Ce furent ces derniers qui sous la conduite de Hengist et de Horsa, firent vers l'an 450 la conquête d'une grande partie de l'île de la grande Bretagne, où ils avaient été appelés par les Bretons abandonnés des Romains, et qui à leur défaut, leur demandaient du secours contre les Pictes. Ils possédèrent ce pays jusqu'à la conquête des Danois. Quant aux autres Saxons, Charlemagne leur fit longtemps la guerre, et parvint enfin à les soumettre, et les força d'embrasser la religion chrétienne.
S. f. (Histoire ancienne et moderne) sorte de chaussure ou pantoufle fort riche, qui était faite d'or, de soie, ou d'autres étoffes précieuses, et que portaient autrefois les dames grecques et romaines ; elle consistait en une semelle, dont l'extrémité postérieure était creusée pour recevoir la cheville du pied, la partie supérieure du pied restant découverte.
Térence dit, en parlant de cette sorte de chaussure,
Utinam tibi commitigari videam sandalis caput.
plut-à-Dieu qu'elle vous cassât la tête avec sa sandale.
S. f. (Histoire ancienne et moderne) Ce jouet des enfants était fort connu des Romains ; leurs poupées étaient faites d'ivoire, de plâtre ou de cire, d'où vient le nom de plaguncula que leur donne Cicéron dans ses lettres à Atticus. Les jeunes filles nubiles, dit Perse, allaient porter aux autels de Vénus les poupées qui leur avaient servi d'amusement dans le bas âge. Veneri donatae à virgine puppae. Peut-être voulaient-elles faire entendre par cette offrande à la déesse des amours, de leur accorder de jolis enfants, dont ces poupées étaient l'image ; ou plutôt encore cette consécration de leurs poupées indiquait qu'elles quittaient ces marques de l'enfance, pour se dévouer aux occupations sérieuses du ménage. C'est ainsi que les garçons, lorsqu'ils entraient dans les fonctions publiques de la société, déposaient la robe de l'enfance, et prenaient celle de l'adolescence. Aussi les Romains donnaient le nom de puppa et pupula aux jeunes filles, comme nous l'apprend Martial dans ce vers satyrique :
S. m. (Grammaire et Histoire ancienne et moderne) magistrat dans les villes grecques, qui célébrait au nom des peuples convoqués et assemblés, les fêtes et les jeux ordonnés en l'honneur des dieux et des empereurs, et qui en faisait les harangues et les éloges devant l'assemblée.