S. f. (Histoire moderne) nom que donnent les Mahométans à ceux d'entr'eux qui suivent la secte de Mohaidin, petit-fils d'Aly, gendre de Mahomet. Les plus zélés de cette secte embrassent la vie solitaire, et s'adonnent dans les déserts à l'étude de la philosophie morale. Ils sont opposés en plusieurs points aux sectateurs d'Omar, et mènent une vie d'ailleurs assez licencieuse, persuadés que les jeunes et les autres épreuves qu'ils ont pratiquées leur en donnent le droit. Ils se trouvent aux fêtes et aux nôces des grands, où ils entrent en chantant des vers en l'honneur d'Aly et de ses fils ; ils y prennent part aux festins et aux danses jusqu'à tomber dans des excès, que leurs disciples ne manquent pas de faire passer pour des extases : leur règle n'est fondée que sur des traditions.
(Histoire moderne) c'est le titre que l'on donne au Monomotapa, à celui qui est revêtu de la plus éminente dignité de l'état, qui répond à celle de grand vizir chez les Turcs. Ce mot signifie gouverneur du royaume.
S. m. (Histoire moderne) nom qu'on donne dans le Mogol à un corps de cavalerie qui compose la garde de l'empereur, et dont les soldats sont marqués au front. On les appelle ainsi du mot manseb, qui signifie une paye plus considérable que celle des autres cavaliers. En effet, il y a tel mansebdar qui a jusqu'à 750 roupies du premier titre de paye par an, ce qui revient à 1075 livres de notre monnaie. C'est du corps des mansebdars qu'on tire ordinairement les omrhas ou officiers généraux. Voyez OMRHAS. (G)
S. m. (Histoire moderne) nom de secte parmi les Musulmants, qui suivant Ricaut, enseignent que la science de Dieu ne s'étend point à toutes choses ; que le temps et l'expérience lui ont appris plusieurs choses qu'il ignorait auparavant. Dieu, disent-ils, n'ayant point eu de toute éternité une connaissance exacte de tous les événements particuliers qui doivent arriver dans le monde, il est obligé de le gouverner selon les occurrences. Voyez PROVIDENCE, PRESCIENCE, CONTINGENT. Diction. de Trévoux.