S. m. (Grammaire) partie tendre d'un animal, d'une plante. On dit des tendrons de veau, ce sont des parties cartilagineuses qui tiennent aux os. Des tendrons d'artichaux, de choux, de laituè ; ce sont les parties plus solides auxquelles les feuilles sont attachées.
v. act. neut. (Grammaire) il y a peu de verbes qui aient un aussi grand nombre d'acceptions : il signifie posséder ; tenir une lettre, un livre, un pistolet, un glaive, l'encensoir, le sceptre, une place, la campagne, la vie d'un autre ; à la gorge, aux cheveux, en prison, par la main, à un mur, à un clou, à un filet, à un grand, à quelqu'un, par des liaisons, par intérêt, par amitié, par gout, par son poste ; à son roi, à sa maîtresse, à ses enfants, à sa femme, à son culte, à son gouvernement, à son pays, à ses maîtres ; contre la raison, la violence, la persécution, le mauvais temps, l'orage, le froid, la pluie, la chaleur ; de son père, de sa mère ; du bleu, du jaune, du violet, de l'or, de l'argent, du cuivre, ou tel autre alliage ; chapitre, assemblée, conseil, concert ; la main à l'exécution, l'oeil à la chose, sa parole, son serment, à l'humeur, à la vertu, à la haine ; la plume, la caisse, la bourse, boutique, magasin, salle d'arme, auberge, académie, manège, table, son coin, son quant-à-moi, son sérieux ; un muid, une pinte, un grand nombre d'objets, beaucoup de monde, à ses frais et dépens, à gage, à titre d'écuyer, de femme de compagnie ; en alarme, en joie, en suspens, la mer, un mauvais propos, un discours ingénieux et poli ; le dez, la conversation, la balle, la queue de la poêle, etc. d'où l'on voit que de quelque manière que ce verbe s'emploie, il marque toujours une sorte de jouissance ou de possession.
(Grammaire) terme qui s'emploie en certaines occasions, comme un adjectif ; ainsi nous disons, une méthode tentative, pour exprimer une méthode encore grossière et imparfaite, et que l'on tâche de perfectionner par des essais et des expériences.
Tentative s'emploie aussi comme un substantif, et signifie un essai ou un effort que l'on fait pour mesurer ses forces, pour sonder une affaire, et pour voir si l'on réussira ou non.
v. act. (Grammaire) ce verbe outre sa signification prise dans l'Ecriture, et dont nous avons déjà parlé, a d'autres sens fort bons et fort communs ; on tente un valet pour le débaucher du service de son maître ; on tente un officier, un ministre pour le retirer des intérêts de son prince. Tenter dans ce sens, c'est faire à quelqu'un des propositions capables de corrompre sa fidélité. Quelques-uns disent aussi, tenter une personne, pour dire, sonder une personne : hypocrites pourquoi me tentez-vous ? Mais je pense que sonder serait ici beaucoup meilleur. On dit fort bien tenter Dieu ; mais c'est dans une autre signification ; ceux-là tentent Dieu, qui attendent tout de sa providence, ou qui se jetant dans des dangers manifestes, espèrent que Dieu fera des miracles pour les délivrer du péril. Tenter se prend encore pour hasarder, risquer ; tenter la fortune du combat.
adj. (Grammaire) du latin tenuis ; menu, mince, délié ; une poudre tenue ; une membrane tenue ; un trait mince et tenu ; une écriture tenue ; les particules tenues de l'air, de l'eau, du feu ; les consonnes de l'alphabet grec se divisent en moyennes, tenues et aspirées. De tenu on a fait tenuité, qui n'est guère d'usage qu'en Physique ; la tenuité des atomes.