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- Écrit par : César Chesneau Dumarsais (F)
- Catégorie : Grammaire
Observez que a mot, n'est jamais que ou la troisième personne du présent de l'indicatif du verbe avoir, ou une simple préposition. Ainsi à n'est jamais adverbe, comme quelques Grammairiens l'on cru, quoiqu'il entre dans plusieurs façons de parler adverbiales. Car l'adverbe n'a pas besoin d'être suivi d'un autre mot qui le détermine, ou, comme disent communément les Grammairiens, l'adverbe n'a jamais de régime ; parce que l'adverbe renferme en soi la préposition et le nom, prudemment, avec prudence. (V. ADVERBE) au lieu que la préposition a toujours un régime, c'est-à-dire, qu'elle est toujours suivie d'un autre mot, qui détermine la relation ou l'espèce de rapport que la préposition indique. Ainsi la préposition à peut bien entrer, comme toutes les autres prépositions, dans des façons de parler adverbiales : mais comme elle est toujours suivie de son complément, ou, comme on dit, de son régime, elle ne peut jamais être adverbe.
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- Écrit par : Auteur anonyme
- Catégorie : Grammaire
Dans cette façon de parler il y a, a est verbe. Cette façon de parler est une de ces expressions figurées, qui se sont introduites par imitation, par abus, ou catachrèse. On a dit au propre, Pierre a de l'argent, il a de l'esprit ; et par imitation on a dit, il y a de l'argent dans la bourse, il y a de l'esprit dans ces vers. Il, est alors un terme abstrait et général comme ce, on. Ce sont des termes métaphysiques formés à l'imitation des mots qui marquent des objets réels. L'y vient de l'ibi des Latins, et a la même signification. Il, y, c'est-à-dire là, ici, dans le point dont il s'agit. Il y a des hommes qui, etc. Il, c'est-à-dire, l'être métaphysique, l'être imaginé ou d'imitation, a dans le point dont il s'agit des hommes qui, etc. Dans les autres Langues on dit plus simplement, des hommes sont, qui, &c.
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- Écrit par : César Chesneau Dumarsais (F)
- Catégorie : Grammaire
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- Écrit par : César Chesneau Dumarsais (F)
- Catégorie : Grammaire
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- Écrit par : Urbain de Vandenesse (N)
- Catégorie : Grammaire
Acceptio vocis est interpretatio vocis ex mente ejus qui excipit. Sicul. pag. 18. L'acception d'un mot que prononce quelqu'un qui vous parle, consiste à entendre ce mot dans le sens de celui qui l'emploie : si vous l'entendez autrement, c'est une acception différente. La plupart des disputes ne viennent que de ce qu'on ne prend pas le même mot dans la même acception. On dit qu'un mot a plusieurs acceptions, quand il peut être pris en plusieurs sens différents : par exemple, coin se prend pour un angle solide, le coin de la chambre, de la cheminée ; coin signifie une pièce de bois ou de fer qui sert à fendre d'autres corps ; coin, en terme de monnaie, est un instrument de fer qui sert à marquer les monnaies, les médailles et les jetons ; coin ou coing est le fruit du coignassier. Outre le sens propre qui est la première acception d'un mot, on donne encore souvent au même mot un sens figuré : par exemple, on dit d'un bon livre qu'il est marqué au bon coin : coin est pris alors dans une acception figurée ; on dit plus ordinairement dans un sens figuré. (F)
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