S. m. (Outil de Monnaie) c'est un tronc ou souche de bois, sur lequel les ouvriers, quand ils fabriquent les monnaies, posent leur tas ou leur pile, pour les frapper et marquer. (D.J.)
S. m. (Monnaie) monnaie d'or qui se bat à Venise, au titre de vingt-trois karats, trois quarts. Il s'en fabrique aussi dans les états du grand-seigneur, particulièrement au Caire, que de-là on appelle sequins de Turquie ou shérifs ou sultanins. On appelle à Constantinople sequins hongres, des ducats d'or qui se fabriquent en Allemagne à divers coins. La valeur de ces sequins n'est pas tout à fait semblable, ceux de Turquie et d'Allemagne valent un quinzième moins que le vénitien. Aux indes orientales, le sequin vénitien s'y prend pour quatre roupies six pessas, c'est-à-dire pour 10 liv. 4 s. de France ; et le sequin de Turquie seulement pour quatre roupies justes, ce qui est 4 sols moins que l'autre. (D.J.)
(Monnaie des Hébreux) , pièce de monnaie qui valait un sicle, ou quatre drachmes. Les receveurs du temple ayant demandé à saint Pierre, si leur maître ne payait pas le didrachme (j'ai Ve plusieurs anciennes éditions du Nouveau - Testament en français où il y a les dix drachmes, les traducteurs ayant ignoré que didrachme était deux drachmes, et non dix.) Jesus-Christ voulant satisfaire à cet impôt, envoya Pierre pêcher dans le lac de Tibériade, et l'apôtre y prit à la ligne un poisson qui avait dans son gosier un stater. Cette pièce de monnaie servit à acquitter ce que Jesus - Christ et saint Pierre devaient pour le temple, savoir un didrachme ou un demi-sicle chacun par année. Matt. XVIIe 24. 27. (D.J.)
S. m. (Histoire des Monnaies) monnaie qui succéda aux gros tournois, et que Louis XII. fit battre en 1513. Elle fut appelée teston, à cause de la tête du roi qui y est gravée. Nous avons emprunté cette monnaie des Italiens, et lui avons laissé le même nom qu'ils lui avaient donné. L'argent en était à 11 deniers 18 grains, et conséquemment plus fin que celui des gros-tournais ; le poids en était aussi beaucoup plus fort, car ils pesaient 7 deniers 12 grains 1/3 la pièce, et valaient 10 sols. On fabriqua des testons seulement en Ecosse, mais point en France, sous le règne de François II. au nom de ce prince, et de Marie reine d'Ecosse son épouse. Cette monnaie dura dans notre royaume, jusques sous Henri III. qui en interdit la fabrication en 1575. Pendant cet espace de temps, les testons furent toujours de même poids, mais on diminua l'aloi de quelques grains, et on en augmenta le prix de quatre sols six deniers, en sorte que lorsqu'Henri III. en défendit la fabrication, ils valaient 14 sols 6 deniers. (D.J.)