S. m. (Monnaie) monnaie de compte dont on se sert en Sicile, particulièrement à Messine et à Palerme, pour les changes et pour tenir les livres, soit en parties doubles, soit en parties simples ; huit picolis valent un ponti, et six picolis font le grain. On compte par onces, tarins, grains et picolis, qu'on somme par 30, par 20 et par 6 ; l'once valant 30 tarins, le tarin 20 grains, et le grain 6 picolis. Dict. du Commerce.
S. m. (Monnaie portugaise) petite monnaie de billon qui se fabrique en Portugal, et qui vaut vingt reis ; c'est aussi une monnaie de compte des Indes orientales. (D.J.)
S. m. (Monnaie) nom donné par quelques historiens à une petite monnaie courante de cuivre mêlé d'un peu d'argent, et qu'on nommait plus communément croquart. Cette petite monnaie de France passa en Irlande sous le règne d'Edouard I. On la nommait aussi rosaire, mitre lionine, suivant ses marques ; mais comme elle ressemblait aux sous du pays où il y avait beaucoup plus d'argent, elle servit à contrefaire la monnaie courante du royaume. Pour y porter remède, le prince ordonna que dans chaque livre d'argent pesant 12 onces, il entrerait 11 onces et plus d'argent, et proscrivit tout argent au moindre titre. La monnaie d'Irlande fut réglée de la même manière, elle se trouva la même que celle d'Angleterre ; et l'an 1300 les croquarts, polards et autres monnaies de bas aloi, furent décriées, avec peine de mort et confiscation de biens pour quiconque en transporterait dans le royaume. Tel fut le commencement du bon argent qu'on vit en Irlande, et l'an 1304, l'Angleterre y envoya tous les outils nécessaires pour y frapper monnaie. Les sous et les demi-sous avaient pour marque la tête du roi mise en triangle ; le sou pesait 22 grains, et les demi-sous 10 grains et demi : mais les farthings de ce temps-là sont si rares, qu'il n'est presque plus possible d'en trouver dans les cabinets des personnes les plus curieuses en ce genre. (D.J.)
S. m. ou TREIZAIN, (Monnaie) petite monnaie de France, qui avait cours sous Louis XI. et Charles VIII. On en ignore la valeur. Nous savons seulement qu'il y avait alors des sous valant 13 deniers, et qui par cette raison étaient appelés trezains. C'était alors la coutume de donner un trezain à la messe des épousailles, comme on voit dans Franchet. Cette coutume était fort ancienne, car Frédegaire rapporte que les ambassadeurs de Clovis allant fiancer Clotilde, lui offrirent un sou et un denier ; c'est une des formules de Marculphe ; cela servait pour représenter une espèce d'achat de femme, suivant l'ancienne coutume non - seulement des Francs, mais aussi des Saxons, des Allemands et des Bourguignons. Trévoux. (D.J.)
v. a. (Monnaie) quinter l'or, l'argent, c'est le marquer après l'avoir essayé et pesé, et en avoir fait payer le droit de quint au roi ; ce terme est particulièrement en usage dans les mines du Potosi, du Chily, et de la nouvelle Espagne, d'où il a passé en Europe parmi ceux qui font le commerce de l'or et de l'argent en matière, et non en espèces. (D.J.)