S. m. (Société civile) le respect est l'aveu de la supériorité de quelqu'un : si la supériorité du rang suivait toujours celle du mérite, ou qu'on n'eut pas prescrit des marques extérieures de respect, son objet serait personnel, comme celui de l'estime, et il a dû l'être originairement de quelque nature qu'ait été le mérite de mode.
Il y a depuis longtemps deux sortes de respect, celui qu'on doit au mérite, et celui qu'on rend aux places, à la naissance ; cette dernière espèce de respect, n'est plus qu'une formule de paroles ou de gestes, à laquelle les gens raisonnables se soumettent, et dont on ne cherche à s'affranchir que par sottise, ou par orgueil puéril ? Mais en même temps, rien de si triste qu'un grand seigneur sans vertus, accablé d'honneurs et de respects, à qui l'on fait sentir à tous moments, qu'on ne les rend, qu'on ne les doit qu'à sa naissance, à sa dignité, et qu'on ne doit rien à sa personne. Heureusement, dit Madame de Lambert, l'amour-propre qui est le plus grand des flatteurs, sait souvent lui cacher son insuffisance. Duclos.
Les lettres de Caton me fourniraient sur cette matière d'autres réflexions bien plus fortes ; mais j'aime mieux les supprimer, que de blesser les préjugés reçus, et qu'il importe peut-être de laisser subsister. (D.J.)
RESPECT ou REPIT, (Commerce) terme de commerce de mer usité dans le levant. Voyez REPIT.