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- Écrit par : Auteur anonyme
- Catégorie : Société civile
Il y a depuis longtemps deux sortes de respect, celui qu'on doit au mérite, et celui qu'on rend aux places, à la naissance ; cette dernière espèce de respect, n'est plus qu'une formule de paroles ou de gestes, à laquelle les gens raisonnables se soumettent, et dont on ne cherche à s'affranchir que par sottise, ou par orgueil puéril ? Mais en même temps, rien de si triste qu'un grand seigneur sans vertus, accablé d'honneurs et de respects, à qui l'on fait sentir à tous moments, qu'on ne les rend, qu'on ne les doit qu'à sa naissance, à sa dignité, et qu'on ne doit rien à sa personne. Heureusement, dit Madame de Lambert, l'amour-propre qui est le plus grand des flatteurs, sait souvent lui cacher son insuffisance. Duclos.
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- Écrit par : Edme-François Mallet (G)
- Catégorie : Société civile
Le but de toutes négociations est de découvrir ou d'obtenir quelque chose. Les hommes se découvrent ou par confiance, ou par colere, ou par surprise, ou par nécessité, c'est-à-dire lorsqu'on met quelqu'un dans l'impossibilité de trouver des faux-fuyans, ni d'aller à ses fins sans se laisser voir à découvert.
Pour gagner un homme, il faut connaître son naturel et ses manières ; pour le persuader, il faut savoir la fin où il bute, ou gagner les personnes qui ont le plus de pouvoir sur son esprit : pour lui faire peur, il faut connaître ses faiblesses et ses désavantages. Avec les gens adroits, consultez plutôt leurs desseins que leurs paroles, vous connoitrez leurs vues par leurs intérêts : la ruse décele moins d'esprit que de faiblesse ; mais la finesse permise est le chemin couvert de la prudence.
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