S. f. (Chimie et Métallurgie) c'est une substance semi-métallique, arsénicale, sulphureuse, et alkaline, qui s'attache comme une croute aux parois des fourneaux où l'on fait la première fonte de certains minéraux. On la nomme cadmia fornacum, cadmie des fourneaux, pour la distinguer de la pierre calaminaire, qu'on appelle quelquefois cadmia fossilis, cadmie fossile. Voyez l'article CALAMINE. En effet elle en a toutes les propriétés. La vraie différence qui se trouve entre ces deux substances, c'est que la pierre calaminaire est une production de la nature, au lieu que la cadmie des fourneaux en est une de l'art.
S. f. (Chimie et Métallurgie) c'est ainsi qu'on appelle le mélange des parties d'or avec des parties ou d'argent seul, ou d'argent et de cuivre, selon une certaine proportion. Ce mélange est destiné à faire les aiguilles d'essai pour l'or. Selon que l'on veut avoir un plus grand nombre d'aiguilles, et mettre une plus grande précision dans l'essai de l'or par la pierre de touche, on divise le marc d'or en un plus grand nombre de parties égales : supposons-le, par exemple, divisé en vingt-quatre parties, l'or pur sera représenté par vingt-quatre ; l'or le plus pur après le premier, par vingt-trois parties d'or, et par une partie d'argent ; l'or le plus pur après le précédent, sera représenté par vingt-deux parties d'or, et par deux parties d'argent ; ainsi de suite. Cette division du marc en vingt-quatre parties est purement arbitraire, et l'on aurait pu la faire ou plus petite ou plus grande. S'il n'entre, dans le mélange destiné à faire les aiguilles d'essai, que de l'or et de l'argent, il s'appellera carature blanche. S'il y entre de l'or, de l'argent et du cuivre, il s'appellera carature mixte.
S. m. (Chimie et Métallurgie) l'on nomme ainsi l'endroit du fourneau, qui est immédiatement sous le foyer, dont il n'est séparé que par une grille. Il est destiné à recevoir les cendres qui en tombent ; il a une ouverture qui communique à l'intérieur, faite non-seulement pour retirer les cendres, mais encore pour que l'air extérieur puisse y entrer et faire aller le feu lorsque cela est nécessaire ; cette ouverture est garnie d'une porte, qui se ferme lorsque l'air ne doit point y être admis. La grandeur et les differentes dimensions du cendrier varient à proportion de la grandeur du fourneau, ou plutôt à proportion de la quantité de cendres que donne la matière dont le feu est composé. (-)
S. f. (Chimie, Métallurgie) nom que les Monnoyeurs donnent quelquefois à la litharge ; il nous vient des Allemands qui l'appellent glotte. Voyez LITHARGE. Article de M. DE VILLIERS.