S. f. (Chimie) l'action du menstrue. Voyez MENSTRUE. On appelle aussi dissolution en Chimie le corps résultant de l'union chimique de deux substances. C'est ainsi qu'on dit une dissolution de savon par l'eau ; une dissolution de cuivre par un certain menstrue, etc. pour exprimer la liqueur composée par l'union de l'eau et du savon, d'un menstrue quelconque, du cuivre et de ce métal, etc. Dans le langage chimique ordinaire, ou lorsqu'on parle aux gens de l'art, on se dispense souvent d'énoncer le menstrue employé à la dissolution : on dit, par exemple, dissolution d'argent, pour exprimer la dissolution de l'argent par l'acide nitreux, et dissolution d'or, pour exprimer la dissolution de l'or par l'eau régale. Ces menstrues ne sont pas pourtant les uniques dissolvants de l'argent et de l'or ; mais ils ont été regardés comme leurs dissolvants propres, leurs dissolvants par excellence, ce qui a suffi pour autoriser cette façon de parler. (b)
(Chimie) signifie séparer d'un liquide composé, et qui contient de l'eau, que les Chimistes appellent aussi phlegme, voyez PHLEGME, une partie de cette eau. Ce terme est synonyme à celui de concentrer. Voyez CONCENTRER.
Le vin, le vinaigre, les acides, les esprits alkalis volatils, les dissolutions des sels neutres sont les sujets ordinaires de la déphlegmation ou de la concentration.
S. f. (Chimie) inflammation violente et soudaine, avec bruit et explosion du nitre mêlé, ou touchant à des matières phlogistiques embrasées. Voyez NITRE.