(Matière médicale ancienne) nom donné par les anciens à la gomme bdellium, mais particulièrement à celle qu'on tirait d'Arabie, et qui était d'un blanc citrin, tantôt en petites larmes, tantôt en masses de forme ronde, et de consistance solide.
S. m. (Matière médicale ancienne) espèce d'opiat anodin et somnifère, ainsi nommé de Philon son inventeur. Galien dit que le philonium jouissait d'une grande réputation depuis longtemps, et que ce médicament était un des plus anciens de ce genre, ce qui signifie plus ancien que le mithridate, la thériaque, la hière et autres semblables. Cependant il est permis de douter que la composition de Philon fût tout à fait aussi ancienne que le mithridate ; mais elle allait apparemment de pair pour le temps avec la hière simple, inventée par Thémison qui vivait sous le règne d'Auguste. La thériaque était plus nouvelle, car ce ne fut que sous Néron qu'on commença à la composer. Ce qui fait croire que le philonium était un peu postérieur au mithridate, c'est que Philon recommande son remède pour la colique. Or cette maladie n'a pas été connue sous ce nom longtemps avant le règne de Tibere. Il est donc assez vraisemblable que Philon a vécu sous Auguste, à-peu près en même temps que Thémison, et les premiers disciples d'Asclépiade ; cette date n'empêche pas que Galien n'ait dû parler du philonium comme d'une ancienne composition, puisqu'il n'a écrit qu'environ deux cent ans après le temps auquel nous supposons, avec M. le Clerc, que cette composition a été inventée. Au reste, elle est très-mal digérée ; mais quiconque du temps de Galien se serait avisé de le dire, eut passé pour atteint du crime de lése-pharmacie, et rarement les Médecins en ont été coupables. (D.J.)
(Matière médicale ancienne) ; c'était des espèces de fumigations aromatiques, dont les ingrédiens étaient choisis, et si diversifiés, qu'il parait que dans leur composition, on consultait le plaisir autant que l'utile. Comme plusieurs des ingrédiens qui entraient dans ces sortes de fumigations, ne répandent point une bonne odeur, les commentateurs se sont persuadés que c'étaient des drogues différentes de celles auxquelles nous donnons aujourd'hui les mêmes noms ; mais cette opinion n'est fondée que sur la fausse supposition qu'on ne composait ces sortes de préparations aromatiques, que pour la bonne odeur.
S. f. ; (Matière médicale des nouveaux grecs) nom donné par les derniers écrivains grecs à une racine des Indes qui était ronde, lisse et de la couleur du gingembre ; ils la recommandent extrêmement dans les maladies pestilentielles ; nous ne connaissons plus cette racine.