S. m. (Pathologie) decrementum, . Les Médecins appellent de ces noms le temps de la maladie auquel, comme dit très-bien Aètius, l. V. tout ce qui établit cet état contre nature, se fait d'une manière opposée à ce qui se faisait dans le temps de l'augment ou accroissement ; car tous les symptômes diminuent dans le déclin. Le malade, quoique souvent très-affoibli par la violence du mal, commence cependant à le supporter plus facilement, et tout ce qui restait de la santé augmente sensiblement.
S. m. (Nosologie) en latin thymus, en grec , et ; petit tubercule indolent, charnu, semblable à une verrue, qui se forme à l'anus, ou aux environs des parties naturelles de l'un et de l'autre sexe, et qui ressemble à la fleur du thym. (D.J.)
S. m. (Médecine, Pathologie) ce mot est pris assez ordinairement, sur tout par les auteurs grecs et latins, comme synonyme à convulsion, et dans ce sens il est employé pour désigner la contraction non-naturelle de quelque partie. Quelques médecins français ont évité de confondre ces deux mots, appelant spasme la disposition des parties à la convulsion, et convulsion le complément de cette disposition, ou ce qui revient au même, un spasme plus fort et plus sensible : il me semble qu'on pourrait en distinguant ces deux états, établir la distinction sur des fondements moins équivoques, et pour cela je remarque que deux sortes de parties peuvent être le sujet ou le siege du spasme, ou de la convulsion : les unes ont un mouvement considérable, mais soumis à l'empire de la volonté ; tels sont les muscles destinés à exécuter les mouvements animaux : les autres ont une action plus cachée, un mouvement moins remarquable, mais indépendant de l'arbitre de la volonté ; de ce nombre sont tous les organes qui servent aux fonctions vitales et naturelles. Le spasme ou la convulsion ne sauraient s'évaluer de la même façon dans l'un et l'autre cas : on juge que les muscles soumis à la volonté sont dans une contraction contre nature, lorsque cette contraction n'est point volontaire, c'est ce que j'appelle proprement convulsion. Cette mesure serait fautive à l'égard des parties qui se contractent naturellement sans la participation de la volonté ; on ne doit donc décider leur contraction non-naturelle que lorsqu'elle sera portée à un trop haut point, que le mouvement tonique sera augmenté de façon à entraîner une lésion sensible dans l'exercice des fonctions. Cette seconde espèce me parait devoir retenir le nom plus approprié de spasme ; la différence que je viens d'établir dans la nomenclature se trouve encore fondée sur la façon ordinaire de s'exprimer ; ainsi on dit : Un homme est tombé dans les convulsions, il avait le bras en convulsion, etc. lorsqu'il s'agit de ces contractions contre nature extérieures involontaires, et l'on dit au contraire : Le spasme des intestins, de la vessie, des extrémités artérielles des différents organes, etc. lorsqu'on veut exprimer l'augmentation de ton de ces parties intérieures. En partant de ces principes, je crois qu'on peut dire qu'une convulsion suppose un spasme violent ; et dans ce cas, il sera vrai que le spasme est une disposition prochaine à la convulsion. Cette assertion est fondée sur ce que tous les symptômes apparents ont pour cause un dérangement intérieur que nous croyons analogue.
(Médecine, Pathologie) partie de la Pathologie, qui comme son nom l'indique, est particulièrement employée à disserter sur la maladie en général, abstraction faite des symptômes et des causes. Voyez PATHOLOGIE. Ce mot est formé de deux mots grecs, maladie et discours. On ne peut connaître et classer les maladies que par les symptômes ; le genre de connaissance qu'on acquiert par les causes, est toujours incertain, parce qu'il est fondé sur les raisonnements qui varient autant qu'il y a d'êtres raisonneurs. Nous croyons donc qu'on doit confondre la nosologie avec la symptomatologie. Voyez ce mot et PATHOLOGIE ; et dans la division des maladies éviter de tirer ses signes caractéristiques de la cause, du siege, de la durée, du nom, des sujets, etc. qui peuvent changer, sans que la maladie cesse d'être la même, pour n'avoir égard qu'au concours, à la multiplicité, à l'ordre et à la marche des symptômes ; semblables au naturaliste qui se tromperait grossièrement, s'il voulait fonder un système et des classes de Botanique sur la texture intime des plantes, qu'on ne découvre qu'à l'aide d'un microscope, et que souvent on imagine, sur le lieu, le pays de leur naissance, sur leur durée plus ou moins longue, etc. Il ne peut proposer une méthode solide et facîle à saisir que sur la forme apparente des fruits, des fleurs ou des feuilles ; l'aspect varié et constant des phénomènes ou symptômes frappe seul les yeux du nosologiste, il ne voit que rarement la partie qu'on croit le siege du mal, et les causes éloignées, et jamais la cause prochaine. C'est en suivant la marche que Newton indique au physicien, en passant de l'analyse à la synthèse, en remontant des effets connus par l'observation aux causes, en pénétrant des choses connues aux inconnues, des faits constatés à ceux qui sont incertains, qu'on vient à bout de former et d'affermir la chaîne des connaissances humaines.
S. f. (Médecine, Pathologie) ce mot signifie littéralement discours sur la maladie ; il est dérivé du grec, composé de , maladie, affection, et discours. On a donné ce nom à cette partie de la médecine théorique, dont l'objet particulier est l'état malade. Dans cet état les pathologistes distinguent trois choses, la maladie proprement dite, la cause et le symptôme ; c'est sur cette distinction que porte la division générale de la pathologie en nosologie, aitiologie et symptomatologie ; l'étymologie de ces mots indique assez leur usage et leur signification. Voyez ces articles.