(Histoire moderne, Culte) c'est le nom que les Japonais donnent à des petits oratoires ou chapelles bâtis en l'honneur des dieux subalternes ; elles sont desservies par un homme appelé canusi, qui s'y tient pour recevoir les dons et les offrandes des voyageurs dévots qui vont invoquer le dieu. Ces canusi sont des séculiers à qui les kuges ou prêtres de la religion du Sintos, par un désintéressement assez rare dans les hommes de leur profession, ont abandonné le soin et le profit des chapelles et même des mia ou temples.
S. m. (Histoire, Culte) est le nom d'une secte d'anciens hérétiques sortis des Gnostiques. Leur nom dérive d', serpent, parce qu'ils adoraient le serpent qui avait séduit Eve. Ils croyaient que ce serpent avait la science universelle, et ils le regardaient comme le père et l'auteur de toutes les sciences. Sur ce fondement ils bâtirent une infinité de chimères, dont on peut voir les principales dans saint Epiphane. Voyez GNOSTIQUES. Ils disaient que ce serpent était le Christ, qui était fort différent de Jesus né de la vierge Marie ; que le Christ descendit dans Jesus, et que ce fut Jesus et non pas le Christ qui fut mis à mort. En conséquence ils obligèrent ceux de leur secte à renoncer à Jesus et à suivre le Christ.
S. m. (Histoire moderne, Culte) idole adorée par les peuples du royaume de Benguela en Afrique, qui lui offrent des libations d'un mélange de vin de palmier et de sang de chèvres.
S. m. (Histoire moderne, Culte) c'est le nom que les sauvages de la Virginie donnent à leur principale idole ; cependant quelques-uns la désignent sous le nom d'Okos ou de Kiousa. Cette idole n'est qu'un assemblage de pièces de bois, que l'on pare les jours de fête, et que les prêtres ont soin de placer dans un lieu obscur au fond du quiocosan ou temple, où il n'est point permis au peuple de pénétrer ; là par le moyen de cordes ils impriment différents mouvements à cette statue informe, dont ils se servent pour tromper la crédulité des sauvages. Ils admettent un Dieu infiniment bon, et à qui par conséquent ils jugent qu'il est inutîle de rendre de culte ; leurs hommages sont uniquement réservés à un esprit malfaisant qui réside dans l'air, dans le tonnerre et dans les tempêtes ; il s'occupe sans cesse à défaire le bien que le Dieu de la bonté leur a fait ; c'est cet esprit malin que les Virginiens adorent sous le nom de Quioco ; ils lui offrent les prémices de toutes les plantes, animaux et poissons ; on les accuse même de lui sacrifier de jeunes garçons de douze ou quinze ans, que l'on a eu soin de peindre de blanc, et que l'on assomme de coups de bâtons pour plaire à l'idole, au milieu des pleurs et des gémissements de leurs mères, qui sont présentes à ces barbares cérémonies. Les Virginiens élèvent encore des pyramides de pierres qu'ils peignent de différentes couleurs, et auxquelles ils rendent une espèce de culte, comme à des emblèmes de la durée et de l'immutabilité de la divinité.